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L'avortement, un droit qui n'en est pas vraiment un en Corée du Sud et en Pologne

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des Polonaises mobilisés le 14 juin 2023, pour dénoncer la mort d'une femme enceinte que les médecins ont refusé de faire avorter. (WOJTEK RADWANSKI / AFP)

Le droit à l'avortement reste dans une zone grise en Corée du Sud et en Pologne. Théoriquement, il est possible d'avoir recours à une IVG dans certains cas, mais très peu sont pratiquées dans les faits, à tel point que l'avortement n'est quasiment pas considéré comme légal.

En Pologne, la loi sur l'avortement durcit

Depuis 2020, l’avortement est presque devenu illégal sur le sol polonais. Des médecins ont même laissé mourir une femme enceinte le 24 mai dernier, victime d'une septicémie. En trois ans, c'est la sixième femme à mourir à cause de sa grossesse dans un hôpital du pays. Avec le durcissement de la loi sur l’avortement, quiconque pratique une IVG ou aide une femme à avorter risque jusqu’à trois ans de prison, voire huit ans si le fœtus est viable.

La Corée du Sud et son vide juridique autour de l'IVG

En Corée du Sud, si la pratique de l’IVG n’est plus criminalisée depuis 2021, rien ne garantit non plus le droit à l’avortement. Un vide juridique place les Sud-Coréennes dans une situation précaire. En 2019, la plus haute juridiction sud-coréenne a déclaré anticonstitutionnelle le texte vieux de près de 70 ans qui interdisait l’avortement, et a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour l’encadrer avant le 1er janvier 2021. Depuis, la situation n’a pas évolué. Par peur de perdre l’électorat religieux ultra-conservateur ou l’électorat féministe, ni la droite ni les démocrates n’ont fait bouger les choses.

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