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L'été 2023 officiellement le plus chaud jamais mesuré dans le monde : le dérèglement climatique vu depuis la Suisse et le Kenya

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans d'autres pays
Article rédigé par franceinfo - Albane Thirouard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Avec les données publiées par Copernicus, l’été 2024 risque de ressembler dangereusement à l’été 2023. (COGAL / E+)

L'observatoire européen Copernicus a confirmé mercredi 6 septembre que l'été 2023 est le plus chaud jamais mesuré dans le monde. Et l’Organisation météorologique mondiale alerte sur la dégradation de la qualité de l’air qui s'ensuit.

L'hémisphère nord respire mal

On commence seulement à mesurer les conséquences d'un été marqué par de nouvelles vagues de chaleur un peu partout dans l’hémisphère nord. À Genève, l’Organisation météorologique mondiale vient de publier un nouveau communiqué, qui dit que la qualité de l’air a été grandement altérée. Aux Etats-Unis les incendies ont envoyé des quantités astronomiques de polluants dans l’atmosphère. En Europe, les canicules à répétition ont entraîné des concentrations d'ozone supérieures aux limites préconisées par l’OMS. Rajoutez à cela des poussières du Sahara, considérées comme des particules fines, qui envahissent de plus en plus le ciel et vous avez là un cocktail explosif.

En Afrique, des catastrophes qui affectent le développement du continent

Le Maroc et l’Algérie ont vu des records de températures cet été, mais le Kenya et toute la Corne de l’Afrique subissent depuis plusieurs années une sécheresse prolongée, qui a provoqué la mort de millions de têtes de bétail et détruit des récoltes entières. L'insécurité alimentaire qui en découle concerne 22 millions de personnes, dont plus de deux millions ont été forcées de se déplacer. En plus des canicules et des sécheresses, les pays africains ont vu les catastrophes naturelles se multiplier ces dernières années, inondations et cyclones. Tous ces dérèglements affectent le développement du continent.  

Cette semaine s’est tenu le premier Sommet africain pour le climat à Nairobi, la capitale kényane. Des chefs d’états et des ministres ont échangé autour de la lutte contre le changement climatique. Les participants ont largement insisté sur le potentiel du continent pour faire partie des solutions face au défi climatique. Ils ont beaucoup cité notamment le potentiel de l’Afrique en énergies renouvelables, ses puits de carbones ou encore ses terres agricoles. Reste à trouver les financements et des investisseurs verts.

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