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La Nakba reste présente dans les mémoires en Palestine et au Liban

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo - Alice Froussard et Noé Pignède
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Lors d'une manifestation le 15 mai 2023 à Ramallah, un homme lève une clé symbolisant les maisons des Palestiniens qui ont fui ou ont été expulsés de leurs maisons il y a 75 ans lors de la "Nakba ou la "catastrophe" en arabe. (HAZEM BADER / AFP)

Les Palestiniens commémorent le 75e anniversaire de la Nakba, "catastrophe" arabe. Le 15 mai 1948, au lendemain de la proclamation de l'État d'Israël, 750 000 Palestiniens ont été chassés de leurs terres. Ce jour marque également la destruction de plus de 500 villages. 

>>> Pour les Palestiniens, 75 ans après la Nakba, "la dépossession ne s'est pas arrêtée, les déplacements continuent"

Cet événement traumatique est transmis de génération en génération en Palestine. À Ramallah, une sirène a résonné, lundi 15 mai, pendant 75 secondes, des photos de la Nakba ont été collées un peu partout dans la ville. Des habitants portent des clefs du retour, symbole de celles de leurs maisons qu'ils ont dû abandonner, symbole aussi de l'espoir du retour sur leur terre "Nous affirmons notre attachement à notre pays, à notre terre, à notre eau, à notre ciel, explique Rukaya Nazzal, habitante de Ramallah. Chaque année, nous sommes ici pour rappeler que ce que nous avons perdu nous appartient toujours." Aujourd'hui, la colonisation des terres se poursuit. Le déplacement des Palestiniens est encore en cours, notamment à Jérusalem ou dans les zones rurales de Cisjordanie occupée. 

Un triste anniversaire pour les 200 000 réfugiés palestiniens au Liban

Depuis 75 ans, ces réfugiés rêvent d'un retour presque impossible. Actuellement, ils sont plus de 200 000 au Liban. Au fil des décennies, les camps pour les héberger sont devenus des villes avec des maisons et de petits immeubles. Mais ces 12 camps sont insalubres. Au Liban, ces réfugiés sont privés de leurs droits les plus élémentaires. L'accès à la santé est très limité, les enfants ne peuvent pas étudier dans les écoles libanaises et une fois adultes, tout est fait pour qu’ils ne puissent pas travailler dans la plupart des secteurs.

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