Sécheresse : économiser l'eau, un enjeu pour l'avenir en Espagne et au Liban
Les Etats régionaux de l'eau ont lieu mercredi 7 juin à Marseille, une région très sèche où il s'agit de trouver des solutions pour économiser l'eau à l'avenir. L'Espagne ne connait que trop bien cette réalité. Cette année, les agriculteurs espagnols craignent le pire, ils s'attendent à des pertes records.
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Selon l’une des principales organisations agricoles, la COAG, 80% des terres espagnoles sont touchées par la sécheresse, responsable de "pertes irréversibles" sur plus de cinq millions d’hectares. Pour lutter contre la sécheresse et ses effets, l’Espagne recycle quasiment 11 % de ses eaux usées. Cela fait 400 hectomètres cube par an, ce qui est considérable et cette eau est employée à 60% pour l'agriculture. Le pays mise aussi sur la technique de la désalinisation. Il a même inauguré la plus grande station d'Europe, dans la banlieue de Barcelone en 2009. Ces usines font malgré tout débat car elles sont très énergivores et elles rejettent du saumure, souvent chargé en polluants toxiques.
Une mauvaise gestion des ressources hydriques au Liban
De l’autre côté de la Méditerranée, au Liban, la crise de l’eau s’aggrave avec des pénuries de plus en plus fréquentes. Les maisons ne sont alimentées que sporadiquement. Les Libanais stockent l’eau dans des réservoirs, sur leur toit, pour éviter d’être à sec mais les pompes qui amènent l'eau jusque dans les villes ne fonctionnent pas souvent car l'électricité manque elle aussi. Pourtant, le Liban est surnommé le "château d'eau du Moyen-Orient" car il compte 2 000 sources et 40 cours d'eau. Le problème, c'est la gestion catastrophique des ressources hydriques par l'Etat libanais. Des centaines de millions de dollars ont par exemple été dépensés sur des projets de constructions de barrages vides et inutiles.
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