Alerte sur la production de vin, les viticulteurs craignent une mauvaise année 2024

La production de vin mondiale promet d’être au plus bas cette année et la France ne sera pas épargnée. Des prévisions qui inquiètent les professionnels du secteur et qui risque de mettre à mal une filière importante de l'économie française.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des vignes à Mercurey, en Bourgogne. (EDOUARD ROUSSEL / MAXPPP)

Les prévisions de l’Organisation internationale de la vigne et du vin, qui tient jusqu'au 18 octobre son 45e congrès à Dijon, ne sont pas bonnes. Selon ces experts, 2024 sera une nouvelle année de production de vin très faible, probablement sous les 250 millions d’hectolitres.

Les effets du changement climatique sont mis en cause, que ce soit les épisodes de grêle, les sécheresses, mais aussi les pluies, et à ce titre, la France a été très touchée. Des aléas qui viennent s’ajouter à des changements de consommation structurels, puisque la consommation de vin et notamment de vin rouge, diminue. Dans la grande distribution, où s’écoule encore une bouteille de vin sur deux, les ventes sont à la peine et si les vins sans alcool progressent, ça ne suffit pas à compenser.

Cette chute de la consommation de vin affecte les industries affiliées et en premier lieu l’industrie du verre. Certes, la production des fameux verres Duralex, en redressement judiciaire, a été sauvée in extremis par les salariés qui ont repris l’entreprise, mais dans le Bordelais et la vallée du Rhône, plusieurs usines ont placé leurs salariés en chômage partiel pour faire face à la baisse de l’activité. C’est le cas de l’Américain Ol-Glass et du Français Verallia.

Les exportations ne suffisent plus

Il est vrai que le vin est un produit qui traditionnellement se vend bien à l’international. Il représente même le troisième contributeur à l’excédent de la balance commerciale française après l’aéronautique, et le luxe, soit plus plus de 16 milliards d’euros d'après les chiffres de 2023.

Ces ventes s’érodent, notamment en Chine, un pays qui reprsente un gros marché pour la France. La croissance globale ralentit et les contraintes à l’export sont de plus en plus fortes. En témoignent les droits de douane instaurés par Pékin sur le cognac, le 9 octobre, en représailles des barrières mises sur les importations de voitures électriques chinoises. La filière viticole demande d’ailleurs un plan de sauvetage à la nouvelle ministre de l’Agriculture Annie Genevard.

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