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Electroménager, alimentaire : comment les Français modifient leurs achats

Fnac Darty vient de publier ses résultats trimestriels. À cause de l'inflation, le groupe note un léger recul de ses ventes.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un rayon Fnac à Nancy (Meurthe-et-Moselle). (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)

0,3% de baisse, cela peut paraître infime, mais c'est un petit signal qui inquiète la marque Fnac Darty et qu'elle regarde de près, surtout après deux années de progression ininterrompue. Fnac Darty avait bénéficié de la reprise mais aussi de l’effet confinement. Coincés chez eux, les Français s’étaient rués sur la bureautique pour télétravailler, ou l’électroménager pour faire la cuisine. Fnac Darty note que les comportements d'achats changent : les foyers diffèrent tant que possible la commande de gros appareils électroménagers. Ils se tournent aussi de plus en plus vers la seconde main  et veulent des équipements qui durent.

Avec quelques petites exceptions, quand même : les téléphones mobiles. Fnac Darty est le 1er revendeur Apple en France et la sortie du dernier modèle d’Iphone a bien marché. La Coupe du monde de football au Quatar commence déjà à doper les ventes de téléviseurs, mais sinon Fnac Darty s'attend à une fin d'année  tendue.

La grande distribution s'inquiète

Les marques de grance distribution craignent des ventes en berne alors qu'arrivent bientôt le Black Friday , ce vendredi de soldes fin novembre ; mais aussi les fêtes de fin d'année, période cruciale pour le commerce.  Surtout que certaines marques ont déjà bien souffert : Ikea ou Maison du monde, par exemple. Avec la flambée des prix des matières premières, notamment du bois, elles ont augmenté leurs prix  et en même temps, la demande a fondu car les gens se détournent de plus en plus des achats dits "plaisir" ou "confort".

 

Ces marques se recentrent sur des achats considérés comme essentiels. C’est la tendance y compris pour l’alimentaireDepuis cet été, dans les supermarchés, les ventes de poissons ont chuté d’un tiers, celles de viande de 12%. Pour de nombreux ménages, ce sont devenus des produits de luxe. Ils se tournent vers d’autres protéines animales, les œufs ou les sardines, nettement moins chers. 

Selon les patrons de supermarché, le plus dur est à venir car jusqu’alors, ils rognaient sur leurs marges mais avec des prix de l’énergie qui restent élevés, ce n’est plus possible. Ils vont répercuter les hausses sur les consommateurs. Jacques Creyssel, le directeur général de la fédération du commerce, disait mercredi 19 octobre : "L'inflation sur l’énergie peut remettre totalement en cause le business model de la grande distribution."

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