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Emploi : un pic historique de déclarations d'embauches au troisième trimestre

Le mois dernier, on a enregistré 840 000 déclarations d’embauches dans les entreprises. C'est du jamais vu depuis 20 ans. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une agence Pôle emploi à Marseille (Bouches-du Rhone). (NICOLAS TUCAT / AFP)

L’Urssaf parle de "nouveau pic historique" concernant les embauches : si on regarde le troisième trimestre, l’organisme comptabilise près de 2,5 millions déclarations de contrats de plus d'un mois (hors intérim), soit 11% de plus par rapport au trimestre précédent. Et tous les secteurs de l’économie sont concernés par cette forte reprise : le tertiaire, c’est à dire, les services et le commerce : +12,3% d’embauches ; l’industrie : +8,7% ; +6,4% dans le BTP.

Il y a un effet rattrapage après la crise du Covid, mais pas que. En fait, tous les signaux sont au vert. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a aussi beaucoup de CDI. Sur le seul mois dernier, le nombre de recrutement en contrat à durée indéterminée a dépassé les 400 000.

Bruno Le Maire vise le "plein emploi" d'ici à deux ans

Pour le gouvernement, ce résultat est un véritable encouragement vers le plein emploi. Il y a une dizaine de jours, lors de la présentation du budget à l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, prévoyait d’ailleurs une France au plein emploi d’ici deux ans, soit à l’automne 2023. Mais pour cela, encore faut-il qu’il n’y ait aucun nuage à l’horizon, ni sur la croissance, ni sur les matériaux disponibles, ni sur les ressources énergétiques, et encore moins concernant la situation sanitaire. Ce n’est pas garanti. Sans oublier les pénuries de main d’oeuvre qui sont dûes notamment au manque de compétences. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France estimait d’ailleurs sur franceinfo, mardi 19 octobre, que c’est un des principaux risques qui pèse sur notre croissance.

Si les gens ne sont pas suffisamment préparés, s’ils n’ont pas les bonnes qualifications pour prendre les postes disponibles, alors, le chômage ne baissera plus, il risque de stagner à un niveau élevé. D’où la volonté du gouvernement de déployer un vaste plan de formation. Il s’est engagé l’an prochain à former près d’1,5 million de demandeurs d’emplois. Sans quoi, le plein emploi restera encore longtemps un mirage.

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