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Entreprises : Gifi, Brico Dépôt, Veolia... 224 mauvais payeurs sanctionnés et "nommés" par la Répression des fraudes

Des grandes entreprises se permettent des retards de paiement de plus en plus importants, mettant en danger la viabilité de leurs fournisseurs. Le gouvernement a sanctionné les mauvais payeurs en publiant le nom des 224 enseignes coupables au premier semestre 2023.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon une étude, 82 % des entreprises en France se plaignent de clients mauvais payeurs et le retard de paiement moyen atteint 42 jours pour les TPE. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

McDonald’s, Veolia, L’Oréal, ces entreprises ont mis un peu trop de temps à payer leurs fournisseurs, ou leurs sous-traitants. Or, ne pas régler en temps et en heure ses factures est interdit, mais surtout, ces retards mettent en difficultés les entreprises, les plus petites notamment, qui ont besoin de ces versements pour fonctionner.

Pour éviter les difficultés ou les faillites, la Répression des fraudes, qui dépend du ministère des Finances, multiplie les contrôles. Elle a épinglé 224 entreprises, dans le premier semestre et ces mauvais élèves ont été sanctionnés par des amendes, dont le montant total des pénalités a atteint 30 millions d’euros.

Jouer sur l'image des entreprises

Bercy, qui distribue des amendes, n’hésite plus désormais à dévoiler le nom des fraudeurs. Effectivement, ce "name and shame", le fait de publier le nom pour faire honte, est aussi une façon de faire pression sur les entreprises. C’est ainsi que l'on sait que Veolia, multinationale spécialiste des services de gestion de l’eau est, selon Bercy, le groupe qui devra payer la pénalité la plus forte : plus d’1,5 million d’euros.

Il y a aussi Showroomprivé, société de vente en lignes, Brico Dépôt avec chacun plus d'un million d'euros d'amende. Nexans, le spécialiste des câbles industriels, écope de 850 000 euros. On trouve aussi les chantiers navals de l’Atlantique, avec 570 000 euros d’amende, ou McDonald's avec 200 000 euros, pour ne citer que les sociétés plus connues. On voit qu'il s’agit d’entreprises de secteurs très divers.

Une économie fragile avec une majorité de petites entreprises en France

Ces retards peuvent fragiliser notre économie, car si ces comportements se multiplient, se généralisent, ils risquent de vite mettre en péril nos entreprises, notamment les plus petites qui n'ont pas beaucoup de trésorerie. Or en France, nous avons une majorité de petites structures.

Selon une étude de la Coface, qui vient d’être publiée, 82% des entreprises en France se plaignent, ces derniers mois, de retards de paiement de la part de leurs clients. Elles se plaignent aussi que ces délais sont de plus en plus fréquents mais aussi de plus en plus en plus longs. Selon cette étude, le retard de paiement moyen atteint 42 jours pour les TPE. La moitié d’entre elles estiment que ces retards peuvent menacer jusqu'à leur existence.

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