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Immobilier : le marché est toujours aussi tendu dans les grandes villes

L’été a légèrement freiné les ventes, mais pas les prix, notamment dans l'ancien. Et il y a très peu de biens disponibles dans certaines villes. Le décryptage de Fanny Guinochet

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une maison à vendre à Caen (Calvados). (OLIVIER BOITET / MAXPPP)

Les prix de l'immobilier continuent de grimper. Preuve en est, le dernier baromètre de Se Loger paru fin août montre que dans 85% des villes de plus de 100 000 habitants, les prix des appartements anciens ont gagné plus de 5% cette année. Dans certaines villes jusqu’alors peu demandées, les tarifs se sont envolés ces derniers mois comme à Angers, Tourcoing, Metz, Laval, Poitiers, Tours. Signe que le Covid-19 a bel et bien changé la donne : l’essor du télétravail, le désir d’espace, l’envie de nature, ne sont pas qu’un effet de mode. Les Français regardent du côté des villes moyennes. Un véritable rééquilibrage territorial s’opère. Dans de nombreux endroits de l’hexagone, la demande reste très soutenue, bien supérieure aux offres.

Il est plus difficile de trouver un bien. Dans certaines zones géographiques, il y a eu tellement de ventes, de transactions depuis un an et demi, qu’aujourd’hui on trouve très peu de biens disponibles. Dans certaines communes de la banlieue parisienne, par exemple Colombes, Meudon, Clamart, mais aussi dans des villes comme Rennes, Valence, Bordeaux, les appartements ou les maisons sans trop de défauts s’arrachent sans négociations. Du coup, les acheteurs doivent être très réactifs, avoir préparé leurs financements, car les vendeurs font affaire avec ceux qui présentent les meilleures garanties, ceux par exemple qui n’ont pas forcément besoin de s’endetter.

Vers un ralentissement du marché

Face à cette hausse continue des prix, plusieurs experts parient sur un ralentissement du marché, avec moins de biens à la vente, mais aussi moins d’acheteurs. Car certains ménages commencent à se décourager ou n'ont plus accès au marché. 

Certes, les taux d’intérêt pour emprunter restent bas, mais les conditions pour avoir un prêt se durcissent. Depuis cet été, les banques doivent appliquer une réglementation plus stricte et elles sont plus regardantes sur le niveau d’endettement des ménages. 

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