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Immobilier : sur le marché, les ventes diminuent... et les prix aussi

Selon les tendances du réseau d'agence Laforêt, ce premier trimestre 2023 est caractérisé par un retournement du marché immobilier.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Faute de pouvoir mettre aux normes leurs biens, les propriétaires les vendent. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Le nombre de transactions immobilières au niveau national chute de 14% par rapport à l'an dernier, à la même époque, selon le réseau Laforêt. C'est même 16 % en Île-de-France. Cela signifie qu'un nouveau cycle commence, après le Covid-19 notamment, où les biens avec jardin ou extérieurs s’arrachaient. Parfois, acheteurs et vendeurs se mettaient même d’accord en seulement 24 heures. Désormais, tout le monde prend son temps.

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Les acheteurs ont moins de capacité d’emprunt, à cause des taux d’intérêt qui ont beaucoup augmenté. Les ménages reportent donc souvent leur projet d'achat. La demande ralentit : moins 18% pour les maisons au 1er semestre 2022, et moins 10% pour les appartements.

L'offre augmente, les prix diminuent

Du côté de l’offre, il y a beaucoup plus de produits sur le marché que l'an dernier, notamment parce que les règles d’isolation pour la location se sont durcies. Faute de pouvoir faire les travaux et mettre aux normes leurs biens, les propriétaires les vendent.

Concernant l'évolution du prix de l'immobilier, la tendance est à la baisse. Par exemple, à Paris, le prix du m2 en moyenne passe à 9 989 euros, soit une perte de 4,5% en un an. En Île-de-France, c’est -5%. Pour le reste, les agents notent une stagnation, voire une très légère remontée des prix, +0,8%. La moyenne étant à 2 500 euros le m2, mais tout dépend des endroits. La Corse, la Bretagne, le Pays basque sont les zones les plus attractives.

À quoi s'attendre pour le reste de l'année ?

La baisse des prix va se poursuivre, tandis que les taux continuent à monter, à 4% en moyenne, et ils pourraient grimper jusqu’à 5% à la fin de l’année. Les conditions d’accès au crédit restent très serrées notamment pour les primo-accédants.

Selon Laforêt immobilier, les banques mutualistes – comme le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel… - suivent beaucoup plus les acheteurs que les grandes banques, type BNP ou Société Générale. À tel point que le réseau compte alerter Bercy et les autorités bancaires.

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