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Augmentations de salaires : les salaires progressent de 4,7% en moyenne dans le secteur privé en 2023
Cette année, les salaires progressent de 4,7% en moyenne dans le secteur privé, selon une étude de l'Observatoire annuel des rémunérations du cabinet de conseil en ressources humaines LHH, que franceinfo révèle ce vendredi. L'étude scrute les NAO, les négociations annuelles obligatoires, qui ont lieu chaque année au printemps. Ce chiffre, 4,7%, n'avait pas été observé depuis 10 ans. Il dépasse les prévisions de fin d'année, alors qu'une hausse autour de 4% était plutôt attendue.
Il s'agit à la fois d'augmentations de salaires réels mais aussi de primes. D'après l'étude, cette année, les entreprises ont davantage accepté d'avoir recours à des augmentations générales, collectives, de salaires. Toutefois, les augmentations individuelles restent encore majoritaires : 9 entreprises sur 10 optent pour cette option pour leurs cadres, par exemple.
Enfin, la prime de partage de la valeur, qu’on appelle la "prime Macron", sans impôts, ni charges, connaît encore un vrai succès : près d’une société sur deux l’utilise cette année, pour un montant moyen versé estimé autour de 800 euros contre 675 l’an dernier.
Eviter les tensions sociales et les grèves
Ces augmentations montrent que - dans un contexte d'inflation - les entreprises cherchent à aider leurs équipes, face au problème de pouvoir d'achat. Les sociétés veulent aussi éviter les tensions sociales et les grèves pour obtenir des hausses de rémunérations. D'autant plus quand les bénéfices et les profits des groupes en question sont élevés. Enfin, augmenter les salaires permet également aux entreprises d'avoir des arguments pour conserver leurs collaborateurs, dans un contexte de pénurie de talents, ou bien encore pour recruter.
Concernant les tendances pour l'année prochaine, les premières estimations montrent que les hausses seront moins élevées. Les entreprises suivent les prévisions des économistes et anticipent une décrue de l’inflation dont le pic sera, selon elles, dépassé. Les augmentations de salaires seront plutôt comprises en-dessous de 4%, voire 3,5%. Des niveaux jugés plus habituels.
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