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Le décryptage éco. La SNCF se prépare à ne plus recruter sous le statut de cheminot

C’est une véritable révolution qui se prépare à la SNCF : le 1er janvier prochain, l’entreprise ne pourra plus recruter sous le statut de cheminot. Du coup, la compagnie réfléchit à d’autres façons d’attirer les talents. 

Le décryptage éco de Fanny Guinochet (L'Opinion)

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un train de la ligne Paris-Maubeuge en gare de Saint-Quentin (Aisne) (AURÉLIEN ACCART / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le 1er janvier prochain, l’entreprise ne pourra plus recruter sous le statut de cheminot. La compagnie va devoir attirer les talents autrement. Et ca va être le nerf de la guerre dans cette ouverture à la concurrence qui va se mettre en place avec la réforme ferroviaire. Hier, Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, a d’ailleurs présenté ses propositions aux 500 managers du groupe pour bâtir ce qu’il appelle "le nouveau pacte social".

Le 1er janvier prochain, la SNCF passera d’entreprise publique à société anonyme. Et du coup, pour attirer, motiver et fidéliser les salariés, elle ne pourra plus mettre en avant les avantages liés au statut de cheminot, c’est-à-dire être agent public, avec l’emploi à vie, un régime de retraite très particulier...

Que va-t-elle proposer pour compenser ?

Plusieurs choses, comme une complémentaire santé pour les 143 000 collaborateurs parce qu’on le sait peu, mais les cheminots n’en ont pas. À défaut de pouvoir jouer sur les salaires, du fait de ses contraintes budgétaires, la SNCF veut aussi mettre l’accent sur la mobilité interne, la formation, la progression des carrières.

Aujourd’hui, 70% des agents de maîtrise et 60 % des cadres sont issus de la promotion interne. "Cette promesse va être maintenue", assure la direction. Tout cela va faire l’objet de discussions avec les syndicats ces prochains mois.

 

Ces négociations ont-elles des chances d’aboutir ?

La direction est confiante, même s’il y a beaucoup  de choses sur la table et que le calendrier est très très serré. Reste qu’elle ne maîtrise pas tout, par exemple le fait que ces négociations vont avoir lieu en pleine réforme des retraites, qui promet au passage de supprimer le régime spécial des cheminots. La réforme nationale peut singulièrement tendre les discussions internes à la SNCF

 

Autre élement qui peut peser : la succession de Guillaume Pépy

L'actuel PDG est à ce poste depuis plus de dix ans, et il doit partir à la fin de l’année. Et on ne sait toujours pas qui va lui succéder. La nomination qui devait être bouclée fin juillet, puis fin août, traîne. Ce qui agace les syndicats mais fragilise aussi la direction des ressources humaines, car pour négocier, il faut avoir un mandat clair.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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