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Le décryptage éco. Primaire de la gauche : un débat économique poussé

Les sept candidats de la primaire de la gauche ont débattu jeudi pour la première fois. Des échanges sans grande surprise, ni grand enthousiasme.

Article rédigé par franceinfo, Vincent Giret
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le premier débat de la primaire organisée par le Parti socialiste, le jeudi 12 janvier 2017. (PHILIPPE WOJAZER / POOL)

C'était un débat télévisé marqué par des oppositions économiques. Les candidats de la primaire de la Belle Alliance Populaire se sont retrouvés pour un premier échange, de près de deux heures et demi, ce jeudi 12 janvier. L’économie est le seul sujet a vraiment avoir fracturé les échanges.

L'économie réveille les passions

Finalement, les divisions sur l'économie ont semblé plus profondes que ce qu'on aurait pu imaginer. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont montré de vraies différences. Cela rend de fait, tout à fait plausible ce que Manuel Valls avait appelé les "gauches irréconciliables". La synthèse sera vraiment difficile à faire. Ce qui avait séparé les candidats de la droite sur l’économie, c’était des différences techniques, des différences de curseurs, de rythmes, mais pas de philosophie générale. Là, on est dans le très grand écart.

Le revenu universel, un objet politique puissant 

Le sujet révélateur de ces fractures, ce fut le revenu universel, même s'il y a très peu de chance que ce soit appliqué en France. Le revenu universel a permis à Benoît Hamon de montrer que le débat avait lieu autour de lui. Et dans le même temps, cette question montre l'incapacité des socialistes à gérer la question du chômage. François de Rugy a été clair : "Je refuse un revenu de base comme solde de tout compte de la lutte contre le chômage". Une lutte qui a été presque éludée, alors que 20 minutes ont été accordées au revenu universel.

La loi Travail toujours au cœur du débat

Manuel Valls l'affirme à nouveau : "cette loi est une véritable avancée". Il a assumé, réexpliqué, détaillé. Arnaud Montebourg, lui, a promis d'abroger la loi Travail. Benoit Hamon s’est installé dans une posture de syndicaliste classique, même de délégué du personnel. Il ne s'intéresse pas, aux conditions de la production, aux conditions de la production de richesse, mais il adopte une attitude très défensive.

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