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Le décryptage éco. Quand le métro du Grand Paris donne du travail aux régions

Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, dévoile vendredi les rames de métro pour les futures lignes 15,16 et 17. Cela génère des emplois. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Les travaux du métro du Grand Paris, à Cachan (Val-de-Marne), le 23 juillet 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

L’élaboration et la construction du métro du Grand Paris fournissent du travail à plusieurs usines d’Alstom en France. Ce n’est pas un petit contrat puisqu’il faut construire 183 rames avec à la clef un millier d’emplois répartis sur plusieurs sites dont celui Valenciennes, de Tarbes, du Creusot, de Villeurbanne. Les métiers recherchés vont de l’ingénieur au designer en passant par le soudeur. Les premiers trains sortiront d'usine en 2022, mais avec ce contrat le groupe a l’assurance de faire tourner ses lignes de production pour les prochaines quatre, voire cinq années.

Ces commandes publiques sont particulièrement précieuses en ce moment, car,  autre exemple : la construction du RER NG dernière génération donne du travail à 2 000 personnes sur le site de Bombardier, à Crespin dans le Nord.   

Le transport public reste un secteur porteur

Il n’y a qu’à voir du côté de la RATP, qui reste l’un des plus importants employeurs de la région Île-de-France. La RATP a décidé de maintenir ses perspectives d’embauches cette année, et son objectif est de recruter 2 900 personnes en CDI : des conducteurs de bus, des agents de station, mais aussi des cadres, des ingénieurs notamment. Il reste encore 600 postes à pourvoir. Pareil à la SNCF : malgré la crise, la partie "réseau" de la compagnie table sur l’embauche d’un millier de personnes supplémentaires cette année.  

La crise sanitaire génère de nouveaux besoins

Pour le traçage du Covid-19, par exemple, la Sécurité sociale renforce ses effectifs de 2 000 postes. Pareil chez Pôle emploi : pour faire face à l’afflux de chômeurs, l’opérateur public renforce ses équipes de 1 500 personnes. Dans le privé, par exemple, Korian, qui gère des maisons de retraite, s’est engagé à recruter 9 000 personnes en CDI d’ici 2022. Des jobs dans le soin, l’hôtellerie, mais aussi la restauration.

La pandémie fait aussi exploser la demande de produits en ligne, ce qui entraîne des dizaines de milliers d'offres d'emploi. Les métiers qui recrutent le plus dans ce secteur sont ceux de la logistique et du numérique. Et la préparation de Noël va booster encore un peu plus les embauches. De quoi compenser un peu la cascade de plans sociaux.

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