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Nucléaire français : comment Emmanuel Macron veut renforcer le secteur

Une semaine cruciale s'ouvre pour le nucléaire, avec le rachat de la branche turbines de General Electric et un discours d'Emmanuel Macron attendu jeudi 10 février à Belfort.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors de la présentation du plan d'investissement "France 2030", à l'Elysée le 12 octobre 2021. (AFP / LUDOVIC MARIN / POOL)

Ce lundi 7 février, EDF doit racheter l’activité turbines pour les centrales nucléaires de General Electric. La fabrique de ces énormes pièces, parmi les plus puissantes du monde, doit revenir sous pavillon français, après 7 ans passés dans le groupe américain.

En 2015, Alstom les avaient vendues à General Electric. Avec ce rachat , EDF signe un investissement stratégique à 270 millions de dollars (240 millions d’euros). Investissement surtout voulu par l’Etat Français, qui reste l’actionnaire principal d’EDF.

Et c’est un symbole fort aussi pour Emmanuel Macron, une façon d’effacer cette vente aux Américains qu’il avait lui-même signée quand il n’était alors que ministre de l’Economie. Cette signature lui avait souvent été reprochée à gauche mais aussi à l'extrême droite. Avec ce rapatriement, le chef de l’Etat veut reprendre la main sur tous les maillons de la chaîne nucléaire et renforcer la filière française.

Après des mois de négociations, la transaction doit être officialisée ce lundi soir lors d’un conseil d'administration d’EDF.

Des annonces attendues sur le nucléaire

Emmanuel Macron doit se rendre à Belfort, là où se trouvent ces turbines, pour présenter sa stratégie vis à vis de l’atome. Il doit préciser son plan de relance de nouveaux réacteurs nucléaires et selon nos informations, il devrait confirmer le lancement de 6 nouveaux EPR classiques.

Il est également prévu que le président détaille la construction de petits réacteurs nucléaires modulaires, les SMR, qui ne sont encore qu’au stade du prototypes.  

Un discours très attendu par EDF, qui espère retrouver de la visibilité sur l'avenir. L'entreprise est très endettée, à hauteur de 42 milliards d’euros, et sous pression de la part du gouvernement, qui lui demande un effort pour éviter l'explosion des factures des consommateurs. EDF accumule aussi les déboires, avec des réacteurs à l’arrêt à la suite de problèmes de sécurité. Les commandes présidentielles devraient lui assurer un avenir plus clément.

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