Cet article date de plus de trois ans.

Pourquoi MaPrimRenov cartonne ?

MaPrimRénov, ce dispositif mis en place par le gouvernement pour aider les propriétaires à rénover leur logement connaît un vrai succès. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La renovation thermique sous le toit d'une maison. Photo d'illustration. (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

Près de 15 000 demandes sont enregistrées chaque semaine. C’est bien plus qu’attendu. Depuis mi-janvier, l’État a déjà comptabilisé 130 000 dossiers, en deux mois, contre 200 000 sur l’ensemble de l’année dernière. Avec les confinements, les Français se sont recentrés sur l’amélioration de leur habitat, et remplacer une vieille chaudière ou changer des fenêtres mal isolées, en font partie. Le dispositif a été ouvert à beaucoup plus de monde.

Réservée au départ aux plus modestes, – à qui l’État peut payer jusqu‘à 90% de leur rénovation énergétique –, MaPrimRenov est depuis cet automne accessible aux ménages les plus aisés. Ils peuvent être aidés jusqu’à 40% du montant des travaux. Nous ne rentrons pas dans les détails du barème des revenus, la grille prend en compte plusieurs critères dont la composition de la famille, mais, en moyenne, les foyers bénéficiaires ont obtenu entre 3 000 et 5 000 euros d’aides. Enfin, dernier point, le dispositif est aussi devenu accessible aux copropriétés. MaPrimrenov peut servir à financer les améliorations énergétiques des parties communes.

À partir de cet été, si vous êtes propriétaire, que vous louez votre bien, vous pourrez aussi en bénéficier. Ce coup de pouce promet d’être d’autant plus utilisé que les propriétaires ne pourront bientôt plus louer de "passoires thermiques", c’est à dire ces logements à la consommation de chauffage ou de climatisation excessive. Pas plus tard que ce week-end, d'ailleurs, dans la Commission consacrée au projet de loi climat, les députes ont acté que ces passoires thermiques ne seront plus classées "logement décents", si elles ne sont pas remises aux normes. Il y en a cinq millions en France. Même si cette obligation est prévue à horizon 2028, elle promet de susciter de nombreux travaux de rénovation.

Soutenir le secteur du bâtiment

Le gouvernement cherche à en faire bénéficier les artisans grâce à cette prime. Il veut encourager les Français à faire des travaux qu’ils n’auraient pas forcément réalisés, les inciter à les lancer sans attendre, pour doper la croissance. Pour financer cette prime, Bercy va d’ailleurs puiser dans le plan de relance. De deux milliards d’euros prévus, l’enveloppe de départ pourrait vite doubler cette année.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.