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Pouvoir d'achat : les banques s’engagent à ne pas augmenter leurs tarifs au-delà de 2%

Les frais bancaires ont atteint 219,90 euros en moyenne par an en 2022, soit une hausse de 1,5% par rapport à 2021. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un rélevé de compte avec des frais bancaires. (PELAEZ JULIO / MAXPPP)

Malgré l’inflation, la plupart des établissements bancaires ont accepté de pondérer leurs tarifs en 2023. Chaque établissement définira l'augmentation des frais bancaires dans la limite des 2%. Certaines banques ont même promis de geler leurs prix. On parle bien des tarifs bancaires pour les services courants, pour la carte, ou la tenue classique d’un compte, pas des opérations plus complexes.  

Bruno Le Maire s’est félicité de cette mesure. Le ministre de l’Économie est très satisfait de ce qu’il appelle un "bouclier tarifaire bancaire" en référence évidemment au bouclier énergie mis en place par Bercy. Cela fait quelques semaines déjà que le ministre met la pression sur ce secteur bancaire pour qu’il mette la main à la poche. Il faut dire que, ces deux dernières années, de nombreux établissements ont réalisé des profits records. Un seul exemple : la BNP, plus de 5 milliards d’euros de bénéfices ce premier semestre après plus de 9 milliards d’euros l’an dernier.  

Les assureurs également en ligne de mire

Les banques ont freiné des quatre fers. En coulisses, le secteur explique qu’il n’a pas besoin de l’intervention du gouvernement pour être à l’écoute de ses clients, qu’il a déjà modéré ses tarifs. Une étude du comparateur de prix Panorabanques montre toutefois que l’augmentation des frais bancaires a été plus forte cette année que précédemment. Ils atteignent 219,90 euros en moyenne par an  soit une hausse de 1,5% par rapport à 2021. Cela reste toutefois en dessous de l’inflation, qui dépasse les 5% cette année.  

Le gouvernement a aussi en ligne de mire les assureurs. Bercy demande aux compagnies de geler leurs primes d’assurance, pour que votre couverture habitation ou voiture n’augmente pas ou très peu cette année. Les assureurs se défendent en disant qu’ils sont aux côtés des Français en cas de sinistre, d’incendie, de catastrophe. Pas sûr toutefois que cet argumentaire tienne très longtemps. Les assureurs seront reçus lundi 19 septembre à Bercy. 

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