Réforme des retraites : ce nouveau message adressé par l'unité syndicale à la SNCF au gouvernement avant la mobilisation du 7 mars
Il y aura donc unité syndicale pour la grève reconductible à la SNCF, à partir du mardi 7 mars ,contre la réforme des retraites. La CFDT-Cheminots rejoint les trois autres syndicats représentatifs (CGT, Unsa et Sud-Rail). Quel est le message envoyé au gouvernement ?
Il faut montrer un front uni, l’alliance du pouvoir syndical, image de la lutte contre une réforme et une crainte : l’accélération de la suppression des régimes spéciaux, propres à la SNCF, lors des discussions qui commencent ce mardi au Sénat, en Commission des affaires sociales. "La capacité de toujours faire pire est bien réelle", insiste la CFDT Cheminots.
Et puis, la décision intervient après un mois de décembre confus avec ce "collectif" de contrôleurs qui avait déclenché une grève surprise en dehors de tout encadrement syndical traditionnel. Il était temps de reprendre la main.
Changement de stratégie syndicale ?
Premier élément important : cette décision de la CFDT-Cheminots de rejoindre la mobilisation est le fruit du vote (cela s'appelle la démocratie) : 80 % des adhérents ont dit oui lors d’une consultation tenue entre vendredi 24 et dimanche 26 février. Y a-t-il un changement dans la stratégie du syndicat ? Non. "Il n'est pas question de toucher à l'âge légal ni à la durée de cotisation. Si le gouvernement s'aventure à jouer sur ces deux paramètres, il aura la CFDT contre lui", c'est ce que déclarait le Secrétaire général de la centrale, Laurent Berger, en juin à l'issue du dernier congrès confédéral. Laurent Berger ne peut pas violer cet engagement.
Le choix de porter l’âge de départ à 64 ans est un véritable casus belli, une déclaration de guerre, pour la CFDT, indépendamment de la perspective de perdre les régimes spécifiques aux cheminots. Élysée et Matignon s’obstinent dangereusement à nier la réalité des faits.
À quoi s'attendre à partir du 7 mars ?
Tout dépend de l'ampleur de la suite de la mobilisation. Qu’en sera-t-il concrètement de la reconduction de la grève à la SNCF et dans les autres services de transport public ? Il revient à chaque camp de faire valoir ses arguments, et de convaincre : "réforme nécessaire" pour l’exécutif ; "réforme injuste et brutale" aux yeux des syndicats.
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