Tickets-restaurant : les restaurateurs réclament la fin de leur utilisation dans les supermarchés

Cette mesure a été prolongée jusqu'à la fin de l'année 2024. Elle représente un manque à gagner pour les restaurateurs qui souhaitent son arrêt, mais le dispositif reste très plébiscité par les Français.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Pouvoir utiliser les tickets-restaurant dans les grandes surfaces est très populaire, avec plus de 95% d’adhésion. Photo d'illustration. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

L'autorisation d’utiliser les tickets-restaurant dans les supermarchés - dans la limite d’un plafond de 25 euros de dépenses par jour - avait été mise en place pendant le Covid. Cette mesure devait être exceptionnelle, temporaire, elle a été prolongée jusqu’à la fin de l'année 2024. Si les grandes surfaces y trouvent leur compte, ce n’est pas le cas des restaurateurs. Pour eux, c’est un manque à gagner.

Selon le syndicat des restaurateurs, l’UMIH, à peine quatre tickets-restaurant sur 10 sont utilisés dans leurs établissements, soit 40% contre 46% il y a deux ans. Les restaurateurs y perdent, mais aussi les traiteurs, les métiers de bouche, ou encore les boulangeries qui font des menus déjeuner. Au total, sur un an, la perte pour leur secteur dépasse 576 millions d’euros.

Une rente pour les restaurateurs

C’est pourquoi, la date de la fin de l’année approchant, ces professionnels montent au créneau, en ce mois de septembre. Les tickets-restaurant, qu’ils appellent aujourd’hui des titres-caddies, doivent retrouver leur fonction originelle : aider les actifs à se nourrir lors de la pause déjeuner. C’est pour cette raison d’ailleurs que ces titres sont financés à 50/50 par le salarié et l’employeur.

Il est difficile de savoir ce que va faire le nouveau gouvernement. L’enjeu financier est important, les tickets-restaurant représentent environ 8,5 milliards d’euros par an. C’est une sorte de rente pour les restaurateurs, tout en étant un avantage social plébiscité par les actifs. Des actifs qui changent aussi leurs habitudes et amènent de plus en plus leurs repas, préparés chez eux, au travail. Aussi, le fait de pouvoir utiliser ces titres dans les grandes surfaces est très populaire, avec plus de 95% d’adhésion. Revenir en arrière semble compliqué, surtout quand le pouvoir d’achat reste de loin la priorité des Français.

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