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Transports : pourquoi la SNCF renforce son offre Ouigo

La SNCF va mettre le paquet sur les Ouigo, les TGV à bas coût.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un Ouigo, sur un quai de la gare Lille-Flandres (Nord). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

Les Ouigo, ce sont les trains roses et bleus qui fêtent d’ailleurs leurs dix ans. La SNCF profite de cet anniversaire pour renforcer son offre sur ces TGV à petits prix avec cet objectif : un trafic de 50 millions de passagers par an d’ici cinq ou sept ans, soit deux fois plus qu'aujourd'hui.

Autant dire que c'est un pari mais la SNCF promet de rénover des rames et en rajouter pour avoir plus de sièges. Elle va aussi ouvrir de nouvelles destinations en France et en Europe, notamment en Espagne où elle est déjà implantée mais la SNCF n’a pas dévoilé lesquelles.Une nouvelle offre qui devrait rapporter jusqu’à près de 250 millions d’euros à la compagnie d'ici sept ans.

Les Ouigo sont rentables, et même une bonne affaire pour la SNCFLa moitié des voyageurs paie moins de 25 euros son billet et le tarif ne dépasse pas la centaine d’euros. Surtout, la compagnie n’a pas augmenté les prix sur les Ouigo, contrairement aux TGV classiques dont les tarifs ont pris 5%Du coup, les Ouigo sont souvent pleins. Surtout depuis deux ans, avec l’inflation, certaines destinations (vers Lille, Bordeaux, Marseille, ou même les toutes dernières comme la Rochelle ou Perpignan), sont vite prises d’assaut.

Le confort reste pourtant sommaire : pas de première classe,  pas de voiture-bar, des espaces réduits entre les sièges. Du wifi aux bagages, en passant par la prise de courant, tout est en option, donc compté comme des suppléments. Ce qui rapporte de l’argent à la compagnie, environ 6% des revenus des Ouigo. 

Un train low-cost qui booste la SNCF

Les Ouigo sont un produit d’appel pour la SNCF, surtout ces derniers mois. La SNCF a remarqué qu'ils lui permettent d’attirer de nouveaux clients, chez les classes moyennes, des familles qui font plus attention à leurs dépenses qu’avant et qui, sans ces petits prix, auraient pris la voiture ou se seraient tournés vers la concurrence, comme les cars Macron, les Flixbus, ou même le co-voiturage

En fait, les Ouigo, c’est un peu les marques distributeurs (MDD) dans les supermarchés ou la voiture à petit prix, la Dacia de Renault. Ils se sont imposés et gagnent du terrain chez les consommateurs. Aujourd’hui, ils représentent déjà 20% de l’offre totale de la SNCF sur la grande vitesse. Demain, ce sera beaucoup plus.

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