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Nos enfants, leurs prénoms et nous

Louis et Louise, Emma et Gabriel, Arthur et Léa... De grands classiques se retrouvent encore en tête des prénoms les plus donnés en 2014. Mais l'année fut un bon cru aussi pour toutes les excentricités : on a vu des "Disney", des "Rihanna", et même un "Stevenchrist" naître. Peut-on réellement donner tout les prénoms que l'on veut à nos enfants? Quelles sont les règles en la matière.
Article rédigé par Karine Duchochois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Léa figure encore parmi les prénoms les plus choisis © Maxppp)

Il est né au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo, et il s’est appelé… Charlie. L’info a circulé dans les couloirs, et en marge de débats aux enjeux bien plus fort, on se demandait si le bébé allait porter à vie le poids de la mort, ou incarner au contraire la flamme de la résistance. Les parents, eux, à priori, s’en moquaient totalement : en matière de prénom, ils font, on peut faire à peu près tout ce qu’on veut.

Hugo, Arthur, Emma...

Il n’existe pas de liste de prénoms admissibles : théoriquement, les deux parents peuvent donner le prénom qu’ils souhaitent à leur enfant. Que ce prénom figure d’ailleurs dans un calendrier français, un calendrier étranger, ou dans… aucun calendrier du tout. Donc soit, vous êtes du genre suiviste, vous faites comme tout le monde, et vous les appelez : Hugo, Arthur, Nathan, Emma, Louise, Léa, ou Léo, suivant le palmarès des prénoms les plus donnés en 2014. Soit vous sortez légèrement des clous, et alors là, faites vous plaisir : cette année, on a vu naître des petites « Promesses », des « Chances », des « Disney », ou même des « Stevenchrist ». Si si, dans la Meuse.

Nivéa, Sephora, Audi...

L’essentiel, en fait, c’est que vous parveniez à vous mettre d’accord, au plus tard dans les trois jours suivant la naissance - délai légal pour aller déclarer son enfant en mairie. Dans le cas contraire, c’est le juge aux affaires familiales qui tranche. Mais c’est rarissime. Autre cas où les autorités peuvent intervenir : lorsque l’officier d’état civil juge que le prénom est contraire aux intérêts de l’enfant. Assez rare également : cette année, on a bien laissé passer des petits Nivéa, Audi, Sephora et autres Rihanna. Qu’on se rassure, selon l’institut Canvas 8 , 88% des enfants français sont satisfaits de leur prénom.

Personnellement, je recommanderai simplement aux parents de donner des prénoms facilement prononçables à leurs enfants, mais ça n’est que mon vécu.

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