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Le Geek de A à Zeid : Holacratie

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Le mot du jour : holacratie.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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La révolution numérique et ses innovations charrient des mouvements étonnant dans les entreprises. Ainsi, depuis quelques années, le concept d’holacratie s’impose peu à peu. Pourtant, l’holacratie a tout de l’utopie managériale car elle consiste en un système sans véritable chef où les décisions sont prises par des équipes autonomes. L’idée de se passer des chefs est sans doute vieille comme le monde mais briser les chaînes de la logique pyramidale pour établir un modèle égalitaire équivalait au cachot voir à la mort à certaines époques de l’histoire humaine. Lancée en 2001 par un éditeur de logiciels américain, on peut aussi traduire l’holacratie par "totalité des pouvoirs". Et si ce modèle s’est imposé au fil du temps au sein de milliers de start-ups à travers le globe, les grandes sociétés lui font aussi les yeux doux.

Fini le N + 1

En quoi consiste ce système d’organisation ? D’un point de vue géométrique, on délaisse la pyramide pour le cercle. Les employés sont ainsi considérés comme acteurs et co-responsables de la réussite de l’entreprise. Les services et les chefs de service disparaissent pour permettre un travail en commun regroupant les rôles proches et partageant un même but. Chaque groupe, chaque cercle forme un ensemble gigogne, la maison mère serait alors une poupée russe qui englobe toutes les autres. Fini le N+1 madame ou monsieur 'je sais tout', ici tout doit être organique.

Dernièrement, un pionnier de la vente de chaussures en ligne a annoncé la suppression de tous les postes de managers pour laisser place à l'holacratie. En France, si ce système est très loin d’être majoritaire, il est désormais pris au sérieux même au sein du CAC 40.

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