Budget 2025 : la suppression de la taxe habitation "était une mauvaise idée, les Français se sont fait avoir", affirme le maire LR Jean-François Copé
La suppression de la taxe d’habitation "était une mauvaise idée, les Français se sont fait avoir", affirme, mardi 22 octobre sur franceinfo Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne). Depuis janvier 2023, la taxe d'habitation sur la résidence principale a été supprimée pour tous les Français. Cette mesure a été présentée par Emmanuel Macron comme un gain de pouvoir d'achat.
Mais, selon Jean-François Copé, "les Français ont continué en fait de la payer autrement puisque ça a été compensé par l'État. Les 21 milliards, c'est le budget de l'État qui les a pris en charge, en les remboursant aux collectivités locales", explique-t-il.
La maire de Meaux souhaite que ce "débat courageux" soit posé "calmement" à l'occasion de l'examen du budget 2025, car "la noblesse de la politique, c'est aussi d'expliquer qu'on n'a rien gratuitement", dit-il. "Il ne s'agit en rien d'accroître bêtement les impôts en donnant le sentiment qu'on va rajouter une nouvelle taxe", assure Jean-François Copé.
"Vous avez des locataires qui ne payaient que la taxe d'habitation, qui avaient des moyens et qui ne payent plus rien et des propriétaires qui ont peu de moyens sur leur logement et qui continuent de payer une taxe foncière."
Jean-François Copé, maire de Meauxà franceinfo
"À tous égards c'était une très mauvaise décision", estime Jean-François Copé.
Un "levier fiscal pour les collectivités locales"
Il rappelle que la taxe d'habitation est un "levier fiscal pour les collectivités locales". De plus, son retour permettrait à l'État de faire 20 milliards d'euros d'économies, selon lui. Le ministre chargé du Budget Laurent Saint-Martin s'y oppose, arguant le "gain de pouvoir d'achat" que cela représente pour les Français.
Jean-François Copé explique que le retour éventuel de la taxe d'habitation doit se faire avec "des conditions extrêmement fortes", comme par exemple, l'abaissement du "taux de la taxe foncière qui a été augmenté pour compenser". Par ailleurs, le maire souhaiterait qu'elle soit une taxe "sur la résidence" annulant "l'existence de la taxe foncière et cette ancienne taxe d'habitation. Ça serait beaucoup plus juste et concernerait tout le monde, sauf les plus modestes", assure-t-il.
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