Cet article date de plus de dix ans.

Centrafrique : MSF reste sceptique, explique Françoise Bouchet-Saulnier

La tension est montée d'un cran pour les 1.600 militaires français arrivés en Centrafrique. Ils intensifient leurs patrouilles de blindés et les survols de la capitale par des rafales et des hélicoptères. Les échanges de tirs se multiplient avec les milices Séléka accusées de la plupart des exactions de ces derniers mois. Médecins sans frontières, présent sur le terrain depuis 1997, reste sceptique.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Le président autoproclamé Michel Djotodia a ordonné à ses
troupes de rester à compter d'aujourd'hui dans leurs casernes. L'armée
française va alors tenter par la force s'il le faut ceux qui continueront de
circuler en ville. C'est toujours la terreur qui domine chez les civils. Plus
de 400 corps ont été recensés en trois jours et à chaque fois il s'agit de morts
violentes.

Médecins sans frontières n'a jamais cessé de travailler en
Centrafrique depuis 1997. Françoise Bouchet-Saulnier, directrice juridique de
MSF, explique que le travail est gigantesque. "Nous avons tiré la
sonnette d'alarme en juillet 2013, mais cela fait des années que la situation
se détériore et que sur le plan sanitaire on est passé de problèmes généraux à
une catastrophe absolue.
"

"C'est un désinvestissement qui s'est fait de ce pays
au fil des années. L'insécurité a été un grand alibi et aujourd'hui nous
regardons cette offre de sécurité avec un peu d'espoir, mais avec beaucoup de scepticisme
car il faut un investissement massif des acteurs normaux.
"

MSF espère que cette sécurisation sera une délivrance de
secours notamment alimentaires et des lieux. Il faut que les acteurs puissent
se déployer pour aider les populations.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.