Cyclone Chido : "Les investigations de terrain nous permettent de penser que nous allons consolider ce chiffre de 35" morts, selon le préfet de Mayotte
Onze jours après le passage d'un cyclone qui a dévasté l'archipel de Mayotte et fait au moins 35 morts dans ce territoire d'Outre-mer, une minute de silence a été observée lundi 23 décembre lors d'une journée de deuil national afin que "les Mahorais se sentent entourés par un pays tout entier" selon François Bayrou.
"Nous avons aujourd'hui rétabli l'eau dans les principaux points du territoire", assure François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, mardi 24 décembre sur franceinfo. "Même si cette eau reste encore parfois un peu difficile à délivrer, nos concitoyens ont de l'eau."
"ll est désormais autorisé de faire le plein de son véhicule", annonce mardi sur les réseaux sociaux la préfecture de Mayotte. Les usagers n'avaient droit qu'à 30 litres de carburant par passage. La décision a été prise après le passage du cyclone Chido, il y a une dizaine de jours. Mais "pour éviter des files d'attente trop longues et comme il n'y a pas de pénurie de carburant", la préfecture lève cette restriction à compter de mardi.
Des investigations en cours pour consolider les chiffres
"Les investigations de terrain, qui aujourd'hui avancent bien, nous permettent de penser que nous allons consolider ce chiffre de 35" morts, déclare, mardi, François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte. Le 15 décembre, au lendemain du passage du cyclone Chido sur l'archipel, le préfet de Mayotte avait estimé qu'il y aurait "certainement plusieurs centaines" de morts, "peut-être quelques milliers". "Je n'ai jamais été alarmiste, j'ai simplement été dans l'incapacité de dire quel était le nombre de victimes potentiel. Aujourd'hui, nous ne parlons plus de victimes, nous parlons de personnes disparues", précise François-Xavier Bieuville.
"Je ne me suis pas avancé sur ces chiffres-là, je n'avais pas d'informations qui me permettaient de le dire plus précisément."
François-Xavier BieuvilleFranceinfo
Les équipes qui étaient allées porter secours à la population avaient relevé des odeurs de "putréfaction". Selon le préfet, il s'agissait probablement "des congélateurs, des frigos qui étaient pleins", dans les maisons des bidonvilles. "Vu les coupures électriques, l'ensemble de ces denrées ont dû pourrir", estime-t-il.
Le préfet de Mayotte assure aussi que toutes les équipes sont désormais dans une politique du "aller-vers" pour recueillir d'autres informations. Des investigations sont en cours, y compris "par voie de drone", pour examiner des endroits "considérés comme des cimetières" et consolider les chiffres, a-t-il souligné.
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