"Et si on levait les yeux" : l'exposition abusive des enfants aux écrans entraîne "la rupture du lien dans la famille", selon Gilles Vernet
Alors qu''Emmanuel Macron envisage de réglementer l'usage des écrans pour les jeunes, Gilles Vernet. Instituteur, conférencier, a notamment réalisé une expérience de déconnexion avec sa classe de CM2 de réseau de réseau d'éducation prioritaire (REP) à Paris. Dix jours sans écrans, en pleine nature qui font l'objet du documentaire Et si on levait les yeux, diffusé samedi 17 février à 21 heures sur la chaîne Public Sénat. "Quand les élèves arrivent à se libérer des écrans", note Gilles Vernet, ils ont un sentiment d'allégement assez frappant." Les effets des écrans sont multiples. Il y a notamment "la rupture du lien dans la famille", reprend l'enseignant qui a échangé pendant 10 mois sur le sujet avec ses élèves. "Cette rupture du lien a un impact affectif, mais aussi un impact sur le langage. On ne parle plus !"
La place des écrans au quotidien
Une enquête publiée en avril par Santé publique France révèle que les enfants de deux ans passent en moyenne près d'une heure par jour devant un écran. Le sujet de l'exposition aux écrans "est très important pour la solidité de nos démocraties, estime le président de la République parce que si on a des adolescents et des futurs citoyens dont le rapport à la vérité a été mal bâti, en tout cas construit sur des réseaux sociaux où la différence entre la vérité et la contre-vérité n'était pas claire, bonjour la génération des complotistes !". Faut-il pour autant interdire les écrans chez les jeunes ? "Je crois d'abord dans l'éducation, reprend Gilles Vernet, néanmoins quand on parle d'enfants de trois ans rivés à leurs écrans, là je crois qu'il faut une réglementation et des interdictions."
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