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BNP Paribas confortée à la Bourse de Paris

Malgré une amende record de 8,9 milliards de dollars infligée par la justice américaine, l'action BNP Paribas a fini en hausse de 3,6% ce soir. Même si cela peut paraitre surprenant, ce rebond traduit en fait le soulagement du marché, expliquent plusieurs analystes financiers.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (La filiale suisse de Bnp Paribas ©  REUTERS/Pierre Albouy)

Les investisseurs sont rassurés de voir que la première banque de France et d'Europe va conserver sa licence aux Etats-Unis. Que la suspension temporaire des opérations en dollars effectuées par la banque ne concerne qu'une toute petite partie de ses activités. Celles dans le gaz et le pétrole. Enfin qu'enfin, après des mois de rumeurs, l'officialisation des sanctions va clarifier la situation et permettre à BNP Paribas d'aller de l'avant.

 

Apaisement du côté des investisseurs mais grosse colère chez certains petits actionnaires.

 

Depuis ce matin, l'association des petits porteurs actifs, l'Appac, a reçu plusieurs dizaines d'appels. Au bout du fil, des petits actionnaires très remontés contre la direction de BNP Paribas. Même si ils ont obtenu la garantie de toucher un dividende au moins égal à celui de l'an dernier (1,50 par action) ils estiment que les hauts responsables de la banque ont gravement fauté.

Ils doivent démissionner affirme Didier Cornardeau, le  président de l’Appac.

 

Didier Cornardeau, le président de l’Appac

 

A noter que d'autres banques françaises sont dans le collimateur de la justice américaine. La Société Générale et le Crédit Agricole font l'objet d'investigations afin déterminer si elles aussi ont enfreint les sanctions économiques américaines imposées à des pays comme l'Iran, Cuba et le Soudan.

 

Vers un leader européen de l'armement terrestre.

 

C'est officiel. Le français Nexter et l'allemand KMW sont entrés en négociations exclusives. Objectif : créer une coentreprise dans les mois qui viennent, avant, peut être de fusionner. A terme, la nouvelle entité pourrait dépasser en chiffre d'affaire l'allemand Rheinmetall et même le britannique BAE Systems. Le groupe Nexter, qui fabrique notamment le char Leclerc, est détenu à 100% par l'Etat français. La mise en commun de certains savoir-faire franco-allemand permettrait de réduire les dépenses, dans un contexte de réduction budgétaire et de concurrence accrue sur ce marché de l'armement terrestre.

 

2013 : une mauvaise année pour le revenu agricole.

 

Selon deux études parues aujourd'hui, le revenu moyen des agriculteurs en France a littéralement chuté l'an dernier. De 20% selon l'Insee. De plus de 22% selon la Commission des comptes de l'Agriculture nationale. Il s'est établit en moyenne à 28.000 euros par actif contre 35.000 euros un an plus tôt. Une fois n'est pas coutume, ces sont les producteurs d'oléagineux, de céréales et de betteraves qui voient  leur revenus le plus baisser. Que s'est-il passé? Les explications de Louis de Gimel, responsable des synthèses sectorielles à l'Institut national des statistiques.

 

Louis de Gimel de l'Insee.

 

L'intérim fait toujours grise mine.

 

En général, quand la situation économique s'améliore, les entreprises recrutent d'abord en intérim. En mai par exemple, l'emploi intérimaire a progressé de 2,4% selon les chiffres de Prism'Emploi, l'organisation patronale du secteur. Mais cette dernière est catégorique : cette légère amélioration ne traduit pas une reprise de l'activité. Sur les cinq premiers mois de l'année, le recours à l'intérim a baissé de 1%. Il reste donc à un niveau historiquement bas après avoir déjà chuté de 8,8% l'an dernier et de 11,6% en 2012.

 

 

 

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