Le gouvernement détaille son geste fiscal pour les ménages

Alors que les entreprises vont bénéficier de 30 milliard d'euros d'allégements de cotisations d'ici 2016, les ménages ne sont pas oubliés. Du moins les plus modestes. 3,2 millions de Français vont bénéficier des nouvelles mesures fiscales. Concrétement, 1,8 millions d'entre eux vont sortir de l'impôt sur le revenu dès cette année. Les autres verront leur impôt diminuer.

Qui sera concerné?

Les personnes qui gagnent le SMIC ou un peu plus. Pour bénéficier de la mesure, un célibataire ne devra pas toucher plus de 1230 euros net par mois. Un couple sans enfants. 2460 euros. Enfin un couple avec deux enfants ne devra pas dépasser 3140 euros net mensuel.

Combien va coûter ce geste fiscal et sera-t-il financé? 

Cette baisse d'impôt va coûter un milliard d'euros. Pour la financer, le Premier ministre ne compte pas toucher aux grands équilibres du budget de l'Etat pour cette année. Autrement dit, il n'ira pas chercher des économies supplémentaires. Cette baisse d'impôt, dit-il, elle sera financée par les bons résultats de la lutte en matière de fraude fiscale. Est ce que c'est plausible? La réponse de Christian Chavagneux, rédacteur en chef d'Alternatives économiques.

Quel avenir pour les opérateurs virtuels?

L'opérateur SFR, numéro deux en France, est en train de se marier avec le cablo opérateur Numéricable. Depuis hier, on sait qu'Orange réfléchit à un possible rachat de Bouygues Telecom. A moins que ce dernier ne se fasse avaler par Free mobile. Mais sur ce marché, il y a aussi d'autres acteurs dont on oublie souvent de parler. Ce sont les opérateurs virtuels. Les "MVNO", comme on dit dans le jargon. Ils ne possèdent ni réseau, ni antennes. Leur business, c'est d'acheter des stocks de minutes aux opérateurs traditionnels et de les revendre, moins cher, à leurs clients.

Combien sont-ils en France?

Il y a 45 opérateurs virtuels, et, tous ensembles, ils rassemblent 8 millions et demi de clients. Soit 11% du marché. Mais à l'heure où les grands se rachètent entre eux, que vont-ils devenir, eux, les petits? Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Bank, affirment qu'ils n'ont plus d'avenir.

S'adosser à un grand groupe, c'est la stratégie que vient d'adopter, justement,  le premier opérateur virtuel de France, Virgin mobil. Pour continuer à pouvoir se développer sur ce marché devenu hyper concurrentiel, l'opérateur est en train de  négocier son rachat par Numéricable. Dans ce contexte de refonte du marché, Geoffroy Roux de Bézieux, le patron de Virgin mobile, estime que la plupart des 45 opérateurs virtuels vont probablement se rapprocher entre eux. En revanche, ils ne croient pas du tout à leur éventuelle disparition.