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Siemens et Mitsubishi font une offre commune sur Alstom

Après plusieurs semaines de suspens, l'allemand et le japonais ont déposé une offre d'achat formelle sur le français Alstom.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
  (Lancement d'une fusée Ariane5 depuis Kourou © REUTERS/Handout/CNES/CSG)

 

Cette offre s'élève à 7 milliards d'euros, contre 12 milliards pour celle de l'américain Général Electric.

 

Que proposent précisément Siemens et Mitsubishi?

 

Leur offre est très différente de celle de General Electric. Là où l'américain souhaite racheter l'ensemble de la branche énergétique d'Alstom, l'allemand Siemens propose de reprendre seulement l'activité des turbines à gaz du géant français, pour 3,9 milliards d'euros. De son côté, Mitsubishi "entend conclure une vaste alliance", selon ses propres termes, avec Alstom. Il propose de créer avec lui trois co-entreprises. La première sur l'activité des turbines à vapeur et des turbines nucléaires. La deuxième, sur les réseaux électriques. La troisième, sur l'activité hydroélectrique. Dans le cadre de ces opérations, le japonais injecterait  3,1 milliards d'euros en cash dans Alstom et prendrait 10% du capital. Cette offre est-elle intéressante? Pour Alstom, d'une part,  et pour la souveraineté française, de l'autre? La réponse de Patrice Geoffron, professeur d'économie à Paris Dauphine et directeur du Centre de Géopolitique de l'énergie et des matières premières

 

Patrice Geoffron, économiste.

 

Concernant l'emploi en France, Siemens s'engage à le maintenir pendant trois ans. Mitsubishi à créer 1000 postes.

 Les PDG du groupe allemand et du groupe japonais seront auditionnés demain à l'Assemblée nationale, après avoir été reçus dans la matinée par François Hollande.

 

 

Les fusées spatiales européennes veulent rester compétitives.

 

 

40 ans après leur création, les fusées Ariane, qui servent à lancer des satellites dans l'espace, dominent largement le marché mondial. Mais pour combien de temps encore? Le groupe Arianespace, qui regroupe une foule d'industriels européens et dont les sites de production sont éclatés dans plusieurs pays de l'Union, s'inquiète de la montée en puissance d'un nouveau concurrent, l'américain SpaceX. SpaceX, qui est soutenu par la Nasa, a lancé fin 2013 son premier satellite dans l'espace pour un prix bien moindre que celui d'Arianespace.

 

En Europe, c'est le branl-bas de combat.

 

Airbus group, qui est le maître d'œuvre de la fusée Ariane et le français Safran, qui construit des moteurs, viennent d'annoncer qu'ils allaient travailler main dans la main pour fabriquer des lanceurs. Via une co-entreprise. Objectif : rendre l'organisation industrielle d'Arianespace plus souple et plus efficace et travailler sur les prochaines fusées, tout en réduisant les coûts.

Selon Loïc Tribot La Spière, délégué général du Centre d'Etude et de Prospective stratégique, l'enjeu est de taille.

 

Loïc Tribot La Spière, délégué général du CEPS.

 

La France est le pays de l'Union européenne où les recettes fiscales ont le plus augmenté en 2012.

 

 

C'est ce qu'affirme, l'office européen de statistiques. Selon Eurostat, le ratio des recettes fiscales (impôts et cotisations sociales) s'établissait à 45% de la richesse nationale en 2012 contre 43,7% un an plus tôt. La moyenne des 28 pays de l'Union ressort pour sa part  à 39,4%. A titre de comparaison, en Allemagne, il se situ à 39,1%, en Espagne à 32,5%, en Italie à 44% et en Belgique à 45,4%.

 

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