Brignoles
Voilà plusieurs milliers
d'années que la présence humaine est attestée dans cette région du département
du Var. A Brignoles, tout semble
favorable au développement d'une cité, avec ces hauteurs, ces collines, qui
offrent une vue protectrice sur les alentours et puis il y a cette large plaine
où coule le Caramy, une petite rivière, affluent de l'Argens un fleuve qui se
jette dans la Méditerranée.
Depuis très longtemps la
Cité est un lieu de passage . Elle est installée sur une Antique voie romaine,
la via Aurelia. Un axe majeur dont les travaux de constructions ont débuté vers
l'an 241 avant notre ère, sous l'impulsion du Consul Caïus Aurelius Cotta, qui
offrit son nom à cette voie Aurelienne. A l'origine, elle partait de Rome,
longeant les rives de la Méditerranée vers la Ligurie, puis, au fil des siècles
et des conquêtes romaines cette voie est passée par la Gaule pour finalement
rejoindre la Via Domitia qui descend vers l'Espagne. Brignoles est située sur cette Voie Aurélienne, comme
le prouve la découverte de quelques bornes miliaires. Des
bornes qui étaient installées tous les milles, comme leur nom l'indique. Un
mille romain correspondant à 1.481 mètres ; soit 1.000 pas d'1m48. Ces bornes milliaires
étaient des colonnes de pierre de 3 à 6 mètres de haut et de 50 à 80 cm de
diamètre, portant des inscriptions précises et utiles sur les bâtisseurs et sur
les distances.
Grâce à sa situation,
Brignoles devient un carrefour commercial important et ses productions d'olives
et de prunes sont largement exportées. Les prunes de Brignoles, les Pistoles,
ont fait la renommée de la Ville. C'est encore et toujours grâce à sa situation
que les Comtes de Provence, seigneurs de Brignoles, s'installent dans un Palais
bâti au XIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne forteresse. Ce Palais
des Comtes de Provence est transformé, depuis 1947, en Musée du Pays Brignolais.
Nous racontant l'histoire et les traditions de la ville et de ses environs,
avec notamment une évocation de ces mines de bauxite et de ces carrières de
marbre que les Romains utilisaient déjà en leur temps. Du musée, en empruntant
la rue des Lanciers, dont le nom évoque les gardes des Comtes de Provence, on
rejoint l'Eglise Saint-Sauveur qui mérite une visite.
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