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"L'homme à la carrure d'ours" de Franck Pavloff

De tout temps, les sociétés ont été constituées d’un petit nombre d’hommes et de femmes qui ont résistés à ce qu’on appelle la pensée unique. C’est ce que souligne Franck Pavloff dans son nouveau roman. Cette fois-ci, l’auteur de "Matin brun", best-seller mondial depuis treize ans, entraîne le lecteur en Laponie, dans une Russie en ruines, menacée par les mafias et les désastres écologiques avec, en contrepoint, la majesté du Grand Nord.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)
L'homme à la carrure d'ours , de Franck Pavloff est publié par Albin Michel (206 p., 15E) – Note : ****

Résumé : Laponie, non loin de Barentz, dans une zone interdite.
L’ancienne ville minière de Voulkor a été rasée. Des déchets nucléaires ont
rempli les galeries des mines, et, depuis trente ans, les survivants résistent
en communautés plus ou moins soudées par l’espoir d’en sortir. Seul Kolya n’y
croit pas et pour cause, il est le dernier Lapon de la toundra arctique,
porteur des esprits des ancêtres. Ce qui le retient c’est la présence de
Lyouba, le seul être jeune de la zone. Lyouba a 20 ans et ne connaît rien
d’autre. Kolya, le colosse solitaire, qui passe ses journées à sculpter des
figurines d’ivoire, va l’aider à s’enfuir de ce lieu maudit où la peur et la
haine remplissent le cœur des hommes. Pavloff sait dépeindre les lieux désolés
de containers et d’acier rouillé, d’êtres humains plongés dans la nuit polaire,
arrimés à reproduire les gestes d’avant la catastrophe, aveugles à se libérer.
Un monde sans grâce, sans espoir, condamné par la furie prédatrice des trusts
industriels.

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