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Alain Souchon repart en tournée : "Un concert, c’est retrouver des amis qui vous applaudissent, c'est vraiment merveilleux"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd’hui, Alain Souchon.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Alain Souchon, chanteur, au concert France Inter à La Cigale à Paris, le 17 décembre 2020. (CHRISTOPHE ABRAMOWITZ / SERVICE PHOTOS)

Auteur, compositeur, interprète, mais aussi acteur, Alain Souchon, artiste dans l'âme et poète amoureux des mots, fait partie de nos vies depuis plus de 50 ans. Âme fifties est sorti en 2019. Très attendu, il est devenu l'album de l'année aux Victoires de la musique en 2020. Après cette période de Covid-19 avec un monde de la culture à l'arrêt, ce magicien des émotions repart en tournée.

franceinfo : Ça y est, c'est reparti ! La tournée est lancée. Ça représente quoi de pouvoir interpréter cet album sur scène ?

Alain Souchon : C'est la vérité. On écrit dans sa chambre, on fait de la musique, on va en studio, on voit des gens comme Maxime Le Guil, des gens merveilleux. Et puis après, on se retrouve tout seul. Un concert, c'est une épreuve assez agréable à vivre.

Avec votre album, on est dans les années 50. Vous en gardez quoi de cette "âme fifties" ?

J'étais enfant, je découvrais le monde, on s'occupait de moi, on me donnait la main pour traverser.

Vous étiez comment, enfant ? À quoi rêviez-vous ?

J'étais un peu rêveur, un peu dissipé sans doute. Je faisais un peu l'idiot à l'école. Je n'étais pas très attentif, pas très bon à l'école. Ça m'a toujours complexé. J'aurais adoré faire de belles études, faire les deux ans de préparation et puis faire une grande école. Je trouve que cela vaut vraiment le coup d'essayer de faire ça, c'est tellement magnifique.

Vous avez trouvé dans la chanson ce que vous vouliez faire ?

Pas ce que je voulais faire parce que c'est tout à fait par hasard et c'est très bien comme ça. J'aime bien la culture, les gens cultivés, ceux qui parlent bien, qui expliquent, qui comprennent le monde.

D'avoir lu énormément et d'être très cultivé, cela vous permet de mieux comprendre le monde.

Alain Souchon

à franceinfo

Âme fifties est une chanson que les Français ont tout de suite adoptée, avec la "patte" Souchon. Elle vous colle à la peau ?

Oui. "Je ferme les yeux et vois un ballon qui s'ennuie sur la plage du Crotoy". J'allais tous les ans au Crotoy. Et c'est vrai qu'après je dis : "Ils ont un petit peu froid ces gens de Paris". Le Crotoy est dans la Baie de Somme et c'est merveilleux. C'est un pays extraordinaire, justement à cause de cette baie et des gens qui sont sympa, mais ça caille un peu.

Je voudrais qu'on parle de la chanson Presque, une collaboration avec Edouard Baer.

Je le trouve extraordinaire. On parlait au téléphone, puis il me disait des mots et je lui ai dit : "Ça ne t'embête pas qu'on en fasse une chanson ?" Après, il était même un petit peu content. On a continué à faire la chanson ensemble. On était toute une bande, il y avait Ours, Pierre, Edouard et moi. C'est un plaisir.

Elle est incroyable cette transmission auprès de vos enfants.

Oui. Pierre a un don pour trouver des mélodies dont on se souvient. Il ne veut pas être chanteur, il l'a été un peu au début, mais ça ne lui a pas plu du tout. Il aime faire des mélodies et elles sont très réussies. Ours et moi, on lui dit que c'est bien, qu'il continue son truc.

Ours fait sa belle carrière. Sa chanson La 5e saison fonctionne bien, il fait des concerts, il y a toujours du monde, c'est bien. Je suis content de les voir faire ça.

Ça amuse mes enfants que je sois chanteur, depuis toujours. Ça me plaît qu'ils soient chanteurs aussi parce qu'ils s'épanouissent là-dedans. Et j'aime bien que ce soit comme ça.

Alain Souchon

à franceinfo

Vous allez monter sur scène au Dôme de Paris - Palais des Sports de Paris les 22, 23, 24 et 25 juin prochains. Vous serez après au Printemps de Bourges le 27, puis les 28 et 29 juin, aux Nuits de Fourvière à Lyon. Comment avez-vous vécu le fait que la culture se soit arrêtée pendant un temps ?

On était en plein vol, on allait de salle en salle et puis ça s'est arrêté net, alors on est rentré chez nous piteux. Et puis on a attendu. Maintenant, ça reprend. On sent bien qu'il y a une espèce de légèreté qui revient. On est tous contents que tout ça revive, comme les terrasses de café.

La scène, c'est votre cour de récréation aujourd'hui ?

C'est très agréable de chanter, mais en même temps, quand c'est tous les soirs et qu'on fait des voyages entre, c'est un peu fatigant. Pas fatigant parce qu'on a envie de dormir, mais pour la voix. On est anxieux pour la voix en espérant que le lendemain, ça aille. Ce sont des trucs physiques comme doivent avoir les footballeurs. C'est à ce niveau-là. C’est retrouver des amis qui vous applaudissent. C'est vraiment merveilleux

On va pouvoir vous déguster sur scène, découvrir votre humour. Il y aura des interludes ou pas ?

J'ai toujours peur que les chansons soient un peu pesantes et donc j'essaie de dire des trucs. Parfois c'est raté et j'entends : "Tais-toi et chante !"

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