Après sa victoire à la Star Academy, Pierre Garnier sort son premier album : "J'essaie de profiter de chaque seconde de mon rêve"
Auteur, compositeur et interprète, Pierre Garnier est le grand gagnant de la 11e saison de l'émission Star Academy diffusée sur TF1. Bercé de musique par le biais de ses parents, tous les deux musiciens amateurs, son premier single, Ceux qu'on était s'est classé numéro un des ventes dès sa sortie en février en moins de 24 heures. Il sort aujourd'hui son premier album, Chaque seconde.
franceinfo : Chaque seconde, on a l'impression que c'est un mantra, ça signifie qu'il faut profiter de chaque instant ?
Pierre Garnier : C'est vrai. Depuis la fin de l'aventure, ma vie va un peu à 100 à l'heure. Entre la préparation de l'album, la promo, les concerts, la tournée Star Ac, je pense que c'est important d'essayer de profiter de chaque seconde de mon rêve, que je suis en train d'essayer de vivre.
Le premier single de cet album, on l'a découvert à un moment très précis avec Dadju. On vous a proposé de chanter votre propre chanson à la Star Academy. Ça montre que vous avez quand même du caractère, même si votre naturel a beaucoup joué sur le public.
C'est un cadeau incroyable quand même, parce que sur un prime comme celui de la Star Ac, tout est prévu, tout est millimétré et il n'y a pas de place à la surprise. C'était un magnifique cadeau et en plus, cette chanson-là, je l'ai chantée au château une fois, comme ça. Mais comme on n'est au courant de rien de ce qui se passe à l'extérieur, je pensais que c'était juste ma chanson que personne ne connaissait. Et je me suis dit : "Qu'est-ce qu'il fait ? Pourquoi il me fait chanter ça ?" Et franchement, quand j'ai vu les autres artistes venir chanter avec nous, et le public qui chantait, j'étais un peu choqué. Et là, je me suis posé des questions sur l'après Star Ac, je voulais savoir comment c'était dehors.
À quel moment avez-vous commencé à écrire, alors ? Quand on écoute cet album, ce qui frappe, c'est quand même l'écriture, le besoin de raconter vos propres histoires et de coller à ce que vous ressentez.
La première fois que j'ai écrit, c'est la chanson Pas une larme, qui est sur l'album. C'est une des chansons que j'ai écrites il y a bien longtemps, tout seul, après une rupture amoureuse, parce que c'est comme ça qu'on commence finalement. Et c'est là que je me suis rendu compte que j'aimais bien écrire. Vu que je n'arrive pas trop à le dire en parlant, c'est cool de l'écrire en chanson et c'est comme ça que j'ai commencé.
Il y a une dualité entre la personne que vous êtes et les sentiments qui sont évoqués dans cet album. On comprend que les mots vous permettent d'extérioriser ce que vous ressentez. C'est difficile de vivre ces sentiments pour vous ?
Je suis quelqu'un, à la base, qui a du mal à exprimer ses sentiments, surtout à l'oral, et souvent, je le fais en chanson parce que pour moi, c'est plus simple. C'est une forme d'exutoire. Je sors tout ce qui est en moi, tous les sentiments que je n'ose pas dire et ça fait du bien.
On a l'impression que vous êtes absorbé par une peur de vous lier à quelqu'un. Ça donne le vertige d'être amoureux ?
"J'ai souvent peur de l'attachement et surtout de se lasser, de faire du mal ou de se faire du mal."
Pierre Garnierà franceinfo
C'est vrai que je suis jeune, mais c'est un truc qui me fait assez peur et pour l'instant, je suis bien content d'avoir autant de travail pour ne pas m'occuper de ça.
Votre tournée solo a été annoncée très rapidement et les places ont été vendues en deux heures. Des fans ne sont pas contents parce qu'ils n'ont pas eu de places, et certains vous en veulent d'avoir pris des petites salles alors que le phénomène que vous générez pourrait remplir des grosses salles.
Je suis très content, mais il y a l'Olympia, quand même. Et c'est une salle mythique que j'avais vraiment envie de faire. Je pense que c'est important aussi de faire des petites salles parce qu'on est plus proche du public. Les Zéniths, c'est très beau, mais il y a moins ce rapport au public. Je trouvais important de commencer comme ça, pour bien se mettre en haleine. En tout cas, moi, je suis très content et je remercie tout le monde d'avoir rempli ces salles. Et si vous en voulez plus, on vous en donnera plus.
Comment vit-on cet emploi du temps, cette notoriété, cette célébrité et cet amour du public ?
Eh bien, c'est chouette ! Je ne le ferais pas pour autre chose. Là, c'est pour la musique et c'est un truc que j'ai toujours aimé. OK, c'est intense, mais c'est du bonheur de partager la musique avec les gens et de chanter tous les jours. Ce sont des expériences que je n'aurais jamais pensé pouvoir vivre un jour. Certes, ce n'est pas un métier comme les autres, mais en tout cas, moi, je l'adore et c'est très bien comme ça.
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