Chris White propose un voyage dans le dans le temps avec "The Dire Straits Experience"
Chris White est le saxophoniste du groupe de rock britannique Dire Straits, créé par David et Mark Knopfler, John Illsley et Pick Withers. Dire Straits est un des plus grands groupes de rock au monde avec plus de 140 millions d'albums vendus. La liste des titres devenus des tubes planétaires est longue : Sultans of Swing (1978), Romeo And Juliet (1981), Telegraph Road (1982), Brothers In Arms (1985), Money For Nothing (1988) et la plupart d'entre eux nous accompagnent depuis plusieurs décennies.
Ancien membre de ce groupe mythique qui a annoncé sa dissolution il y a plus de 20 ans maintenant, Chris White s'est lancé depuis l'année dernière dans la création d'un concert de reprises : The Dire Straits Experience. Ce show est de retour en 2023 avec pas moins de 15 dates en France, parmi lesquelles il y aura l'Olympia les 19 et 21 novembre prochain.
franceinfo : Pourquoi avoir créé ce show ?
Chris White : On nous a demandé de remonter le groupe pour un concert de charité en Angleterre, donc juste un concert. Je pensais que ça ne serait qu'un seul concert, mais ce concert s'est très bien passé et des gens appelaient après ça pour demander : "Est-ce que vous pouvez le refaire ?" Et voilà où on en est. Quelques années plus tard, c'est incroyable. Je crois qu'on a eu beaucoup de chance que ça se soit passé comme ça.
"Je me sens très chanceux et très heureux de pouvoir jouer encore ces chansons."
Chris Whiteà franceinfo
Pourquoi le saxophone ?
C'est une très bonne question ! Très jeune, j'ai joué du violon pendant un petit moment, mais je n'aimais pas ça, vraiment pas du tout. Je me rappelle avoir regardé la télé un soir avec mon père. Quelqu'un est arrivé, a joué du saxophone et je me suis dit : "Wow, ça, c'est génial !" Je voulais faire ça. Le jour d'après, je suis allé à l'école et j'ai dit au professeur de musique que j'aimerais vraiment joué du saxophone. Il m'a répondu : "Oh, je crois qu'on en a un". Et dans un placard, il y avait un petit et vieux sac, avec un saxophone soprano dedans. Il m'a dit : "Ramène-le chez toi, vois ce que tu peux faire". Et voilà comment cela a commencé.
En 1986, Dire Straits est au sommet de sa gloire avec ce titre Money For Nothing qui deviendra la première vidéo à passer sur MTV en Angleterre et avec pour la première fois aussi Brothers In Arms, le premier album à être finalement fixé sur un tout nouveau support discographique qui s'appelle le cd. Je voudrais que vous me parlez de cette époque.
C'était incroyable. La tournée a commencé comme n'importe quelle tournée, pour six mois peut-être, et puis, au fur et à mesure de la tournée, l'album s'est vraiment envolé. Nous avons fini par jouer, environ 16 mois. Le public a grandi et c'était très excitant. Et pendant ce Tour, il y a eu également le Live Aid qui a beaucoup aidé. C'était vraiment un moment incroyable pour le groupe et pour nous tous individuellement.
Quelle a été la plus grande force du groupe Dire Straits selon vous ?
Marc Knopfler avait écrit des chansons merveilleuses, c'est un auteur-compositeur incroyable et un guitariste incroyable. Si vous prenez le groupe dans son sensemble, chacun était un musicien très accompli donc sur scène, il y avait vraiment une énergie musicale incroyable et je crois que c'est ça que le public, voyait et cherchait.
"Avec les membres de Dire Straits, on n'essayait pas juste de jouer les chansons comme elles étaient sur le disque, on essayait de leur donner vie en concert."
Chris Whiteà franceinfo
Cela représente quoi de monter sur scène ? D'être avec ce public, de pouvoir justement continuer à apporter ces chansons qui, souvent et systématiquement, sont finalement associées à des souvenirs de vie.
Pour moi, c'est super. J'adore jouer en concert. Dans les gens qui viennent nous voir, il y a deux groupes. Il y a des gens de mon âge et un peu plus jeunes, qui, peut-être, ont vu Dire Straits avant. Pour eux, c'est un peu nostalgique, c'est de l'ordre de quelque chose comme ça. Mais de plus en plus, on a beaucoup de gens qui ont à peine 20 ans, qui ont peut-être trouvé la musique sur internet, je ne sais pas, mais en tout cas, ils viennent. Pas pour la nostalgie, mais pour vivre l'expérience pour la première fois. Et moi, je trouve ça incroyable et assez surprenant et je suis très reconnaissant pour ça.
Un mot sur le public français puisque vous faites 15 dates en France. À chaque fois, c'est complet. Il y a deux Olympia. Est-ce que cette salle vous parle ?
J'adore l'Olympia. Oui, absolument. Notre premier concert en France était à l'Olympia. Et il se trouve que ma carrière de saxophoniste solo dans un groupe a commencé en France en 1982 ou 1983. Je jouais avec France Gall et Michel Berger. Donc je suis toujours très, très heureux de jouer en France.
The Dire Straits Experience passera par l'Olympia les 19 et 21 novembre prochain, mais aussi à Saint-Omer le 14 novembre, puis Amiens le 15, à Reims le 17, au Havre le 18, à Brest le 23, à Nice le 30 etc.
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