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Claudio Capéo : "Le rêve, c'est de se donner la main et de pouvoir avancer tous ensemble"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Elodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, le chanteur Claudio Capéo.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Claudio Capéo à Hambourg le 30 octobre 2018 (GEORG WENDT / DPA)

Après la sortie en décembre dernier de son nouvel album Tant que rien ne m'arrête, Claudio Capéo est actuellement en tournée dans toute la France. 
Et ce nouvel album, il le voit comme une ode à la vie : "Oui, c'est une envie d'aller de l'avant, de faire les choses bien, les faire avec le coeur, et puis prendre du plaisir dans ce qu'on fait parce que la vie est bien trop courte !"

L'image qu'on retient de lui est forcément celle de son premier gros succès, Un homme debout : "C'est la première fois que j'arrivais sur un tournage, avec des gens que je ne connaissais pas du tout, avec un titre que je n'avais pas écrit pour une fois. (...) Mon but c'était de faire passer un message qui me tient à coeur, c'était de faire ouvrir les yeux aux gens sur cette vie dans la rue, de faire ouvrir les yeux aux enfants surtout, parce que parfois le SDF fait peur, alors que ce sont des êtres humains, comme tout le monde."

Un homme simple

Et cette simplicité du message, cette humanité, ce sont des valeurs qui le représentent. Il tente de garder cet émerveillement pour tout : "Quand je commence à oublier mon humilité, j'ai besoin de me le rappeler et de le dire aux copains. Quand on est en tournée, des fois on s'arrête, je sors du bus et je leur dit 'Eh les gars regardez, on a un tour bus !' Et c'est juste pour continuer à rêver toujours autant parce que ça fait du bien !"

Ces valeurs, ce sont aussi celles qui l'ont fait refuser pendant longtemps de se mettre en avant et de participer à The Voice. Il va finalement accepter, et même s'il ne fait pas un long parcours, c'est suffisant pour le révéler aux yeux du public français : "Moi qui ne voulait pas du tout y aller, la télé, la radio, c'était pas du tout mon truc... Et finalement je finis par accepter, j'appelle le directeur de casting il me dit 'Ok, si demain tu es à Paris on va t'écouter'. C'est déjà une grande chose de dire que je vais avoir un avis de professionnel ! Et finalement ils m'écoutent, et ils me prennent !"

J'avais toujours ce fond en moi qui me disait :  'En fait c'est une escroquerie, quelqu'un te veut du mal, te fait rêver, et en fait tout va s'arrêter'

Claudio Capéo

à franceinfo

Ce succès, il ne va pas toujours bien le vivre, jusqu'à un gros burn-out après son premier single : "J'avais peur de ne plus pouvoir rentrer chez moi, d'être trimballé, de rencontrer plein de monde d'un coup... Tout allait beaucoup trop vite, c'était très excitant, mais en même temps je n'étais pas sûr d'en avoir vraiment envie, je n'ai pas eu le temps de réflechir. Puis on se répare. J'ai eu des moments où ça n'allait pas du tout, je ne voulais pas en parler, et finalement en l'ayant dit ça m'a fait du bien, et quelque part ça m'a guéri."

Maintenant ce mal je le connais, et je sais que s'il revient, je peux le contrer.

Claudio Capéo

à franceinfo

L'avenir, Claudio Capéo ne le connaît pas, mais il veut continuer à s'appuyer sur ses valeurs pour avancer : "Le rêve, c'est de se donner la main et de pouvoir avancer tous ensemble. Moi je ne fais pas de la politique, je ne fais rien du tout à part de la musique. J'essaie juste de passer des petits messages qui me tiennent à coeur, après c'est au bon vouloir de chacun. Après si on peut faire en sorte qu'il y ait une main tendue en plus pour une fois ou un petit sourire, c'est cool, c'est déjà un petit pas !"

   

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