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Dany Boon : "Je me suis dit très vite qu'il valait mieux en rire"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, l’acteur, réalisateur et producteur Dany Boon pour le film "Le lion" de Ludovic Colbeau-Justin dont il partage l’affiche avec Philippe Katerine et qui sort aujourd’hui. 

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Dany Boon dans les locaux de France Bleu Bourgogne le 6 septembre 2016 (PHILIPPE RENAUD / FRANCE BLEU BOURGOGNE / RADIO FRANCE)

Dans Le lion, Dany Boon joue Léo Milan, nom de code : Le lion, un patient d’un hôpital psychiatrique qui affirme être un agent spécialisé dans la récupération d’otages. Philippe Katerine est Romain Martin, psychiatre, chargé de faire son évaluation et dont la petite amie, Louise, est enlevée. Les deux hommes partent à sa recherche...

Les deux acteurs, qui n'avaient jamais tourné ensemble, forment un tandem efficace. "On était tous les deux assez bienveillants l’un avec l’autre, dit Dany Boon. Philippe Katerine est très drôle et moi j’aimais beaucoup déjà, sans le connaître, son univers et son côté lunaire, barré quoi ! Surtout quand on fait des cascades dans le film, c’était très drôle puisqu’il était tout le temps un tout petit à côté de la cascade".

Quand il est petit, Dany Boon aime faire rire et raconte qu’il se rend compte "assez tôt que j’avais cette capacité, avec mon physique particulier et ma vision des choses, de faire rire". Il cultive ce talent d’autant plus que l’atmosphère familiale du côté maternel est exécrable : sa mère aime un Kabyle, met au monde rapidement leurs enfants, ce qui n’est pas accepté : "C'était un peu compliqué et du coup quand je suis arrivé dans cette ambiance particulière, je me suis dit : 'il vaut mieux rire, ça va sauver de plein de choses'."

Son père est "très strict avec nous et très généreux avec les autres", par exemple un de ses rares jouets donné à un autre enfant moins bien loti que lui : "Je ne comprenais pas et je ne l’acceptais pas. D’ailleurs à l’époque, mes frangins et moi avons compris petit à petit que c’était une manière d’apprendre à avoir le souci des autres, en fait".  

Inventer la fin des films

Etudiant, Dany Boon fait du mime dans la rue pour pouvoir payer son loyer. Il fait du spectacle grâce à ses professeurs qui le poussent dans cette voie-là. Mais il explique au micro d’Elodie Suigo qu’il n’allait pas au cinéma, et raconte ses souvenirs du film du soir dont les écoliers ne voient jamais la fin car il faut aller se coucher : "J’étais frustré et quand j’allais me coucher j’inventais la fin dans ma tête et le lendemain à l’heure du midi, mes copains s’asseyaient et je leur racontais le film que j’avais vu sur la RTBF, que eux ne captait pas, et j’inventais le film. Je pense que c’est le tout début d’avoir envie de faire du cinéma et de raconter des histoires, d’écrire des scénarios".

Les Ch’tis

En 2008 sort son deuxième long-métrage Bienvenue chez les Ch’tis, auquel personne ne croit et qui pourtant bat des records : plus de 20 millions d'entrées. "J’ai fait en un film ce que je voulais faire sur toute ma carrière effectivement. A l’étranger, j’ai même battu Titanic". Un véritable plébiscite qui récompense et fait mieux connaître ce Nord qu’il aime tant.

J'ai fait ce film en hommage à ma région parce qu’elle a aussi accueilli mon père qui était kabyle. Le Nord est devenu ma famille et je vois que l’amour que les gens ont pour moi c’est l’amour de ma famille maternelle que je n’ai pas eu quand j’étais gamin. La boucle est bouclée

Dany Boon

à franceinfo

Dany Boon prépare son actuellement son septième film, l’histoire d’un village situé en zone blanche qui va découvrir les joies d’être connecté au reste du monde. Ou pas.

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