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Gérard Holtz : "Le médecin m'a dit que je ne ferais plus jamais de sport, j'ai voulu lui prouver qu'il serait essentiel à ma vie"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, le présentateur Gérard Holtz.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Gérard Holtz, journaliste, comédien et écrivain invité de Elodie Suigo sur franceinfo le 29 mai 2019. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Gérard Holtz est un passionné de sport et plus pariculièrement de cyclisme. Il publie avec son fils la septième édition des 100 histoires de légende du vélo, aux éditions Grund. Celle-ci démarre par une déclaration d'amour au vélo. "J'en ai eu envie en préface. Je dis : 'Je ne peux pas se passer de toi, je t'aime sous toutes tes formes. Tu me fais du bien et je pense que tu fais du bien aux autres pour la santé, contre la pollution, pour la liberté... Je t'aime mon vélo."'

Le sport, c'est ce qui lui a donné la motivation et l'envie de se battre. "J'ai frôlé la mort sept fois. Ça a commencé à huit ans avec un accident de balançoire : je me suis fait scalper, j'ai perdu énormément de sang." Il est ensuite très faible, ce qui le conduit à développer une primo-infection, c'est-à-dire une sorte de tuberculose. "À ce moment-là, le médecin m'a dit que j'allais rester rachitique toute ma vie et que je ne pourrais plus jamais faire de sport. Comme je suis un garçon de défi, je me suis dit que j'allais lui prouver que le sport serait essentiel dans ma vie privée mais aussi professionnelle."

La clé de sa réussite, selon lui : ses parents, qui lui ont inculqué "le goût de l'effort". "Mon père fabriquait des bracelets montre avec ma mère et j'en ai fait avec lui pendant près de dix ans. Le dimanche soir, il les étalais sur la table et disait 'Je ne sais pas si on va les vendred mais je suis fier de ce qu'on a fait.' J'ai essayé de me servir de ça pour mes émissions".

Une ascention rapide en journalisme

Au départ passionné de théâtre, il tombe amoureux du journalisme lors d'une visite à Europe 1, puis sa carrière va se lancer très vite, avec en point d'orgue la présentation du journal télévisé à l'ORTF. "Je suis ensuite passé aux sports, ce qui reste ma grande passion. Avec en plus la chance, deux ans plus tard, de présenter "Stade 2". C'était le Graal." Aujourd'hui, il trouve que la configuration est plus étalée, avec la présence de beaucoup de femmes. "Ça me réjouit !" 

Les femmes dans le journalisme sportif, c'est un combat que j'ai mené pendant des années en interne. Ça n'a pas été facile, il y a eu de grosses engueulades mais ça y est, on commence enfin. Elles sont compétentes et, souvent, de très bons exemples pour les garçons.

Gérard Holtz

à franceinfo

Il a également commenté le Tour de France, une joie pour lui qui a le vélo dans la peau depuis son enfance, passée à Belleville. "J'ai utilisé une bicyclette très vite pour aller au lycée communal, puis pour aller au lycée. C'était un vieux vélo que je réparais, que mon père m'avait acheté pour que j'ai un vélo à moi, parce que j'en empruntais tout le temps à droite à gauche car on n'avait pas d'argent." Il se souvient parfaitement du jour où son père l'a emmené acheter ce vélo au crédit municipal. "Il y en avait trois à vendre, dont un quasiment de course, bleu marine. Je le vois lever le doigt, personne d'autre n'a fait d'enchère et il a été à nous. Ça a été un des plus beaux cadeaux de ma vie."

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