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En Afghanistan, le fils du commandant Massoud reprend le combat de son père

Le monde tourne. À Kaboul, en Afghanistan, le fils du commandant Massoud assassiné en 2001 souhaite reprendre le combat de son père.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ahmad Massoud le 25 août 2019 (à gauche), et son père Ahmad Shah Massoud le 5 avril 2001 (à droite). (WAKIL KOHSAR / AFP)

Avec son pakol, petit chapeau de laine afghan, vissé sur sa tête, et son regard perçant, Ahmad Shah Massoud a marqué les esprits. Le commandant Massoud a été assassiné par Al-Qaïda le 9 septembre 2001, dans la vallée du Panshir en Afghanistan. Sa mort a donné le coup d'envoi du 11-Septembre.

Reprendre la lutte laissée par son père

18 ans plus tard, un jeune homme de 30 ans vient de revenir en Afghanistan. Il ressemble à Ahmad Shah Massoud, il porte d'ailleurs le même pakol et le même nom. Cet homme, c'est Ahmad Massoud, fils unique du commandant Massoud. Tout juste rentré de Londres où il étudiait l'art de la guerre dans la plus célèbre école militaire britannique, il vient de créer un mouvement politique et souhaite reprendre la lutte, là où son père en a été empêché.

Son père, qu'on appellait "le lion du Panshir" parce qu'il était un poète très photogénique et un stratège militaire redoutable, avait réussi à repousser de son bastion les Soviétiques et les soldats d'Al-Qaïda. Le commandant Massoud ne cessait de mettre en garde contre la puissance des talibans, une milice qui contrôle aujourd’hui une grande partie du pays et qui a provoqué l'invasion de l'Afghanistan par les États-Unis en 2001.

Contre l'accord de paix avec les talibans

Le jeune Ahmad Massoud dénonce l'accord que les Américains sont en train de négocier, au Qatar, avec les talibans. Les deux parties négocient les conditions de retrait des talibans et un accord de paix. Selon lui, cet accord va permettre aux talibans de revendiquer leur victoire face aux 14 000 soldats américains encore déployés sur leur territoire.

Fils de l’icône nationale afghane, Ahmad Massoud doit se faire connaître au-delà de sa ressemblance et de son nom. Il doit surtout prendre de vitesse des Américains décidés à partir et donner un espoir à des Afghans épuisés par une guerre qui n’en finit jamais.

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