États-Unis : l'Ohio vote pour l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution de l'État

Aux États-Unis, les électeurs de l'Ohio ont voté dans la nuit du 7 au 8 novembre pour protéger le droit à l'avortement dans leur État. À moins d'un an de l'élection présidentielle américaine, Joe Biden s'en félicite.
Article rédigé par Frédéric Says
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des supporters au droit à l'IVG de l'Ohio se réjouissent de la victoire au référendum. (MEGAN JELINGER / AFP)

Les électeurs de l'Ohio étaient appelés à voter pour ou contre l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution de leur État. Ils se sont prononcés pour, à 55%. Le président américain Joe Biden s'est publiquement réjoui sur le réseau social X, anciennement Twitter. "Dans tout le pays ce soir, la démocratie a gagné et MAGA a perdu", écrit-il.

L'interruption volontaire de grossesse est au centre d'une bataille culturelle et politique aux États-Unis, depuis la décision de la Cour suprême en 2022 de remettre en cause le droit à l'avortement au niveau national. Ce vote avait valeur de test, à moins d'un an de l'élection présidentielle américaine. L'Ohio est un état qui peut basculer d'un côté comme de l'autre. Il avait placé en tête Donald Trump en 2016 et en 2020.

La victoire du camp progressiste sur l'avortement donne donc espoir aux démocrates. Le parti de Joe Biden peut aussi se féliciter d'un autre vote qui a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 novembre. L'État du Kentucky reste dans le camp démocrate puisque le gouverneur sortant a été réélu. Or, il avait précisément mené campagne sur le droit à l'IVG. Ce thème mobilise les foules. Avec des taux de participation élevés et des campagnes politiques coûteuses, il traduit la grande polarisation à l'œuvre dans la démocratie américaine.

Une petite victoire pour Joe Biden

Cette victoire est en trompe-l’œil puisque certes, les partisans du droit à l'IVG l'ont emporté, mais à 55%, il ne s'agit pas non plus d'un raz-de-marée. Dans tout le pays, le camp adverse place aussi ses pions. Le nouveau président de la Chambre des représentants, l'équivalent de l'Assemblée nationale, Mike Johnson, est un farouche opposant à l'avortement.

Ce Républicain, chrétien évangélique, illustre la radicalisation d'une partie des conservateurs autour de Donald Trump. L'ancien président compte d'ailleurs se représenter et il devance d'ailleurs Joe Biden dans tous les derniers sondages.

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