Le mot de l'éco. Transavia
Transavia France fête ses 10 ans cette année. La compagnie low cost d'Air France bénéficie d'une très bonne image de marque auprès de ses clients.
Pour la deuxième année consécutive, Transavia remporte la palme des compagnies low cost préférées des voyageurs. Et doucement mais sûrement, la filiale à bas coût d'Air France poursuit sa croissance avec une offre en hausse de près de 14% à la rentrée de septembre et notamment plus de vols sur ses destinations les plus prisées à commencer par le Maroc.
Transavia essaye aussi d'attirer d'avantage la clientèle d'affaires. Sur certains destinations comme Madrid par exemple, les horaires vont être modifiés pour coller d'avantage aux besoins des cols blancs. Des clients qui rapportent plus d'argent car ils demandent d'avantage de services.
Quelles sont les relations entre la filiale à bas coût Transavia et la maison-mère Air France ?
C’est très nouveau mais désormais Transavia va pouvoir s'appuyer sur sa maison-mère, parce que les syndicats de pilotes et la direction sont parvenus à un accord il y a un mois. En échange de l'alignement de la rémunération des copilotes de Transavia sur celle d'Air France, le puissant syndicat SNPL a accepté que Transavia puisse profiter de toute l'infrastructure d'Air France et même la concurrencer.
Des exemples ?
Par exemple bientôt, vous pourrez acheter votre vol Transavia sur le site internet d'Air France. Cela permettra à la filiale low cost d'attirer d'avantage de passagers en correspondance notamment.
Ensuite, voyager sur Transavia permettra d'engranger des points sur la carte de fidélité de la maison-mère.
Enfin, Transavia pourra proposer au départ d'Orly, les mêmes destinations qu'Air France depuis Roissy.
Transavia espère ainsi gagner des parts de marché, notamment face à Easyjet et Ryanair. Sa flotte va passer de 26 appareils aujourd'hui à 40 en 2020. La petite low cost françaises est donc en plein essor après des années corsetées par des syndicats de pilotes opposés à tout développement de la filiale low cost tricolore. Souvenez la grande grève des pilotes d'Air France en septembre 2014. Sa raison, c'était la volonté de la direction de l'époque de créer des bases européennes de Transavia. Idée remise au placard, ressortie un peu plus tard, avec la création d'une base non plus au Portugal mais cette fois à Munich. Projet définitivement enterré par le nouveau patron d'Air France, il y a quelques mois.
Jean-Marc Janaillac, qui est en ce moment empêtré dans son projet de création d'une compagnie low cost long courrier. Un projet baptisé Boost, avec des hôtesses et stewards recrutés en externe et des pilotes maison. Des pilotes justement très difficiles, là encore, à convaincre. Aucun accord pour l'instant alors qu'Air France espère pouvoir proposer les premières destinations de cette nouvelle compagnie complémentaire de Transavia, dès l'automne prochain.
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