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Les enfants auront-ils école le mercredi matin à la rentrée 2013 ?

Alors que le gouvernement va négocier en juillet sa réforme des rythmes scolaires, coup de projecteur sur une école pilote qui fait classe le mercredi matin : l'école de l'Isoret, à Angers. En échange, les élèves finissent les cours à 15h30 et ils choisissent ensuite des activités ludiques et sportives financées par la mairie. Le bilan est très positif.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cette école de
l'Isoret, à Angers (Maine-et-Loire), a décidé de réagir après la suppression de
l'école le samedi matin en 2008. Les enseignants et les parents d'élèves ont
choisi d'expérimenter de nouveaux rythmes scolaires, "pour remettre
l'enfant au centre",
explique son directeur, Dominique Bruneau. "On
avait l'impression que l'enfant avait été oublié dans cette histoire",

ajoute-t-il.

Depuis deux ans, les enfants ont donc classe le mercredi matin de 8h30 à 11h30,
et les autres jours de 8h30 à 15h30. Après 15h30, la mairie leur propose une
dizaine d'activités de découverte : chorale, danse, poterie, cirque... Et
il ne s'agit pas d'une garderie bruyante, fatigante.

Deux ans après
cette petite révolution, Dominique Bruneau commence à avoir du recul sur ces
rythmes. Et pour lui, c'est un succès, sans hésiter, car "les enfants
sont moins fatigués, cela a amélioré le bien-être à l'école".

Clémence, en CM1, avoue même qu'elle est contente de venir le mercredi, sinon
elle "s'ennuie à la maison !"

Quant aux parents, ils voient la différence : leurs enfants acceptent
mieux de faire leurs devoirs le soir, la coupure des ateliers leur est
bénéfique. C'est ce que constate également Christophe Boujon : cet enseignant-chercheur
à Angers observe cette école de très près. Les élèves remplissent des cahiers
de vie pour voir à quels moment ils se sentent fatigués, et pour lui, les
activités ne créent pas de fatigue supplémentaire, bien au contraire. 

Surcoût pour les
communes

Pour Luc Belot,
adjoint au maire d'Angers (PS) et récemment élu député, ces activités après
15h30 représentent "un surcoût pour la commune de 15.000 à 20.000 euros
par école".
Mais il est prêt à payer pour que toutes les écoles
d'Angers soient logées à la même enseigne, car les bénéfices sont importants. D'ailleurs,
l'école le mercredi représente au final une économie non négligeable puisque
les centres de loisirs ne fonctionnent plus à ce moment-là. 

De son côté, Yves Fournel, adjoint au maire de Lyon et membre du Réseau
français des villes éducatrices, milite pour l'école le mercredi matin avec une
pause plus grande à midi et une fin des cours à 16h30, qui "coûterait
moins cher aux communes".

Grande négociation
en perspective

Pour les
enseignants de cette école, s'il n'a pas été simple de renoncer à une matinée
non travaillée le mercredi, pas question de revenir en arrière. "Les
heures du mercredi sont très efficaces",
explique Laurent Vernerey,
enseignant de CP. "Et cela nous permet d'espacer les matières les plus
difficiles",
ajoute-t-il.

Plus globalement,
le principal syndicat des enseignants de primaire n'est pas opposé à l'école le
mercredi matin. Il est donc envisageable que le ministère de l'Education arrive
à faire passer le mercredi. Mais en échange, les enseignants attendent une
compensation. Ils souhaiteraient par exemple que l'aide personnalisée en petits
groupes soit revue, ou que leur temps de service soit diminué.

Tout se négocie, ce ne sera pas simple, mais le gouvernement tient à ajouter
une demi-journée de classe, elle ne sera pas facultative. C'est un engagement
présidentiel.

Depuis 2008, les
communes peuvent demander une dérogation pour ouvrir l'école le mercredi. Mais
moins de 5 % y sont parvenues. Sur ce sujet délicat, un cadrage national
semble nécessaire. 

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