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Variole du singe : pourquoi les maladies transmises par les animaux pourraient se multiplier

C'est une maladie virale au nom étrange qui est apparue il y a quelques semaines en Europe : la variole du singe. Pourquoi est-elle en train de toucher des pays où elle était inconnue jusqu'à présent ? Faut-il s'en inquiéter ? Et pourquoi ces maladies transmissibles de l'animal à l'homme risquent d'être plus nombreuses à l'avenir ? On fait le point dans cet épisode du Quart d'Heure.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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"Le risque que la variole du singe s'installe dans des pays non endémiques est réel mais ce scénario peut être évité", a souligné le directeur général de l'OMS, en conférence de presse, le 8 juin 2022.  (ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / AFP)

On savait qu'elle existait en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Mais depuis quelques semaines, la variole du signe se répand un peu partout : 1.600 cas confirmés dans 32 pays, en Europe, au Moyen-Orient ou encore en Amérique du Nord. Aucun de ces cas n'a été mortel (contrairement aux zones où le virus est endémique) mais cette propagation inquiète tout de même les scientifiques qui ne comprennent pas encore pourquoi ce virus fait son apparition dans une grande partie du monde. Que sait-on sur cette maladie virale, sa progression, ses symptômes et son traitement ? On fait le point dans le Quart d'Heure avec Anne-Laure Dagnet, journaliste au service sciences-santé de franceinfo.

Des zoonoses causées par la perte de la biodiversité

Ce qu'il faut aussi noter, c'est que la variole de singe n'est pas la première maladie transmise à l'homme par l'animal. Depuis des millénaires, des "zoonoses" ont ainsi touché les humains : la rage, le paludisme, le chikungunya... Certaines d'entre elles finissent par muter et se transmettre d'humain en humain, comme la grippe, le sida ou encore le virus Ebola... Et ces zoonoses pourraient devenir plus fréquentes, en raison de la perte de biodiversité et les intéractions toujours plus fortes entre les hommes et les animaux sauvages, explique Barbara Dufour, professeure émérite de maladies infectieuses et d’épidémiologie à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA) dans le Quart d'Heure. 

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