Guerre en Ukraine : "il y a une faim culturelle" des Ukrainiens, selon la chanteuse et écrivaine Irena Karpa
"Il est impossible d'acheter un billet pour aller au théâtre, à Kiev !", s'exclame Irena Karpa, chanteuse et écrivaine ukrainienne, ancienne attachée culturelle de l'Ukraine en France. Alors que la guerre déclenchée par l'invasion russe s'apprête à entrer dans sa troisième année, la promotion de la culture ukrainienne est plus forte que jamais, en opposition à l'héritage russe présent dans le pays.
Dans la population, "il y a une recherche de noms d'auteurs, de musique ukrainienne, de cinéma", constate Irena Karpa. "Il y a une faim culturelle et surtout caritative, car nous organisons des choses, pour aider. C'est très vibrant, c'est très puissant, il y a plein de nouveaux cafés, restos, coworkings qui ouvrent chaque jour, c'est incroyable, même !"
Un élan "doux-amer"
Cette dynamique populaire, "c'est ça que j'admire chez les Ukrainiens", affirme Irena Karpa, qui vit à Paris mais retourne régulièrement en Ukraine.
"C'est pour ça, je crois, que je fais des allers-retours. Pour voir que la vie continue, que les gens sont là, qu'ils parlent, qu'ils rigolent, qu'ils ne baissent pas les bras."
Irena Karpa, écrivaine et chanteuse ukrainienneà franceinfo
Une émulation aussi entraînée, selon elle, par les pertes que connaît le monde de la culture ukrainien. "C'est très doux-amer, ce qu'il se passe, car il y a des gens de culture qui sont exterminés, qu'ils soient combattants ou non, nuance-t-elle. C'est aussi pour ça, pour l'honneur de ces gens-là qu'il faut propager la culture ukrainienne, aussi à l'étranger", plaide l'écrivaine.
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