Guerre en Ukraine : "il y a une faim culturelle" des Ukrainiens, selon la chanteuse et écrivaine Irena Karpa

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 1min
Irena Karpa, chanteuse et écrivaine ukrainienne raconte à quel point le monde culturel ukrainien est en ébullition, même après deux ans de guerre.
"Il y a une faim culturelle" de la population en Ukraine Irena Karpa, chanteuse et écrivaine ukrainienne raconte à quel point le monde culturel ukrainien est en ébullition, même après deux ans de guerre. (SARAH CALAMAND / FRANCEINFO)
Article rédigé par Sarah Calamand
Radio France
Irena Karpa, chanteuse et écrivaine ukrainienne raconte à quel point le monde culturel ukrainien est en ébullition, même après deux ans de guerre.

"Il est impossible d'acheter un billet pour aller au théâtre, à Kiev !", s'exclame Irena Karpa, chanteuse et écrivaine ukrainienne, ancienne attachée culturelle de l'Ukraine en France. Alors que la guerre déclenchée par l'invasion russe s'apprête à entrer dans sa troisième année, la promotion de la culture ukrainienne est plus forte que jamais, en opposition à l'héritage russe présent dans le pays.

Dans la population, "il y a une recherche de noms d'auteurs, de musique ukrainienne, de cinéma", constate Irena Karpa. "Il y a une faim culturelle et surtout caritative, car nous organisons des choses, pour aider. C'est très vibrant, c'est très puissant, il y a plein de nouveaux cafés, restos, coworkings qui ouvrent chaque jour, c'est incroyable, même !"

Un élan "doux-amer"

Cette dynamique populaire, "c'est ça que j'admire chez les Ukrainiens", affirme Irena Karpa, qui vit à Paris mais retourne régulièrement en Ukraine.

"C'est pour ça, je crois, que je fais des allers-retours. Pour voir que la vie continue, que les gens sont là, qu'ils parlent, qu'ils rigolent, qu'ils ne baissent pas les bras."

Irena Karpa, écrivaine et chanteuse ukrainienne

à franceinfo

Une émulation aussi entraînée, selon elle, par les pertes que connaît le monde de la culture ukrainien. "C'est très doux-amer, ce qu'il se passe, car il y a des gens de culture qui sont exterminés, qu'ils soient combattants ou non, nuance-t-elle. C'est aussi pour ça, pour l'honneur de ces gens-là qu'il faut propager la culture ukrainienne, aussi à l'étranger", plaide l'écrivaine. 

>> Retrouvez ici l'intégralité du Talk de franceinfo : 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.