Faudra-t-il bientôt porter un gilet fluo en forêt en période de chasse, comme l'affirment de nombreux internautes ?
De nombreux internautes affirment qu'il faudra bientôt porter un gilet orange en forêt pour être visible des chasseurs. Ils partagent un article issu du site u-trail.com, consacré à la course à pied. Cet article, illustré du logo officiel du ministère de l'Agriculture, annonce effectivement qu'à partir du 1er janvier 2025, les joggeurs et promeneurs devront obligatoirement porter un gilet fluo en forêt en période de chasse.
Il s'agit en réalité d'un article parodique, classé dans une rubrique du site U-trail intitulé "Goratrail", en référence au célèbre site humoristique "Le Gorafi". Dans cette même rubrique, on trouve, par exemple, un autre article qui affirme que les sangliers devront eux aussi porter une tenue fluo en période de chasse. D'ailleurs, le site U-trail a ajouté un message en haut de la page de l'article pour prévenir les lecteurs qu'il s'agit bien d'une parodie. Contactés par franceinfo, les auteurs nous expliquent qu'ils voulaient attirer l'attention sur la question du partage de la nature en période de chasse.
Le gilet orange obligatoire pour les chasseurs
La rumeur a en effet pris tellement d'ampleur que le ministère de la Transition écologique a publié un communiqué. Il explique qu'il n'existe aucun décret pour imposer le gilet fluo aux joggeurs et rappelle que seuls les chasseurs et ceux qui participent à la chasse ont l'obligation de porter un gilet orange. Il doivent le faire, comme le précise le Code de l'environnement, lors d'une chasse au grand gibier (au sanglier par exemple) avec des armes à feu. Mais cela peut être étendu à d'autres types de chasses, selon les départements. Un chasseur ou une personne qui participe à ce type de chasse sans son gilet s'expose à une amende de 135 euros.
Les organisateurs d'une chasse au grand gibier doivent aussi installer des panneaux pour signaler les entrées principales sur la zone de chasse. Le gouvernement a aussi lancé une application, appelée Suricate, sur laquelle les promeneurs peuvent géolocaliser les chasseurs. Cela dit, la plupart des victimes d'accident de chasse sont les chasseurs eux-mêmes. Ils représentaient 9 victimes sur 10 l'année dernière, selon l'Office français de la biodiversité.
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