Jean-Luc Mélenchon dit-il vrai sur les accidents du travail ?
Vrai
En 2011, il y a eu exactement 552 accidents du travail mortels en France, d'après la Caisse d'assurance maladie.
Et 40.000 accidents graves (avec une incapacité permanente), soit 112 par jour. Pour autant, peut-on parler de personnes "estropiées" ? Non car les trois quarts de ces accidents graves débouchent sur un taux d'incapacité inférieur à 10%.
Décès dus au travail
Au delà des accidents, il y a aussi les décès dus à une maladie professionnelle (570 en 2011) et à un accident de trajet entre domicile et travail (393). Au total, entre les accidents, les maladies et les trajets, on a comptabilisé 1515 décès dus au travail en 2011.
En France, il y a chaque année entre 600.000 et 700.000 accidents au travail, plus ou moins graves, qui entrainent au minimum une journée d'arrêt de travail.
Secteurs dangereux
Les secteurs les plus touchés restent le bâtiment et les travaux publics, l'industrie (métallurgie, carrières, bois, agroalimentaire). Il y a aussi l'intérim. Pascal Jacquetin, responsable des statistiques à la direction des risques professionnels à la CNAM, explique que "l'intérimaire par définition ne connaît pas forcément bien le lieu ou le poste de travail qu'il occupe. Les accidents d'intérimaires se produisent souvent parce que les gens n'ont pas forcement intégré [...] toutes les composantes du poste qu'ils doivent tenir. Les accidents d'intérimaires se produisent souvent d'ailleurs dans les premiers jours du contrat".
Améliorations
Aujourd'hui, en France, on compte 35 accidents du travail pour 1000 salariés, selon la CNAM, soit un point bas historique. Dans les années 50, il y avait 150 accidents du travail pour 1000 salariés. Cette baisse s'explique surtout par les améliorations de la sécurité dans le BTP et la métallurgie dans les années 80 et 90.
Reste que le nombre réel des accidents du travail est plus élevé que les chiffres officiels que nous venons de citer. Pour au moins une raison. Les chiffres ne concernent que le régime général de la Sécurité sociale. Ils ne prennent pas en compte le régime agricole, les fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière.
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