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La moitié des maisons en France sont-elles menacées par des fissures, comme l'affirme Sandrine Rousseau ?

La députée écologiste de Paris a alerté sur les risques d'effondrement en raison de la sécheresse. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une maison fissurée en raison de la sécheresse au Mans (Sarthe) le 29 juillet 2019 (LOUIS DE BERGEVIN / FRANCE BLEU MAINE / RADIO FRANCE)

Est-ce que la moitié des maisons en France sont menacées par le réchauffement climatique ? C'est ce que dénonce la députée écologiste de Paris, Sandrine Rousseau. Elle pointe des fissures qui apparaissent : "Il y a une maison individuelle sur deux en France qui est menacée d'effondrement ou de fissures telles que le bâti est en danger en raison de la sécheresse. Une maison individuelle sur deux !", a-t-elle dit sur LCI. 

Dix millions de maisons concernées 

Ce qu'affirme Sandrine Rousseau est vrai. C'est ce qu'on appelle le RGA, le retrait-gonflement des sols argileux. Il s'agit de petits mouvements de terrain liés à une succession d’épisodes de sécheresse l'été, et de pluies l'automne ou l'hiver. En clair : le sol réagit comme une éponge et va déstabiliser les fondations, ce qui peut engendrer des fissures sur les maisons individuelles ou sur les routes. 

Ce phénomène touche une grande partie du pays et selon le ministère de la Transition écologique, plus de la moitié des maisons individuelles en France, un peu plus de dix millions se trouvent dans une zone d'exposition moyenne ou forte. La plupart du temps il s'agit de constructions réalisées après les années 70 avec des structures plus légères, des fondations moins profondes. Ces maisons sont donc plus vulnérables. 

Est-ce lié au réchauffement climatique ? Oui et non. D'abord, ce phénomène est connu depuis longtemps, "depuis plusieurs décennies" dit la Cour des comptes dans un récent rapport mais ce qui est certain c'est que le réchauffement climatique va aggraver la situation. Avec des périodes de sécheresse plus longues et plus intenses, comme on en a connu cette année, les dégâts seront plus lourds, alerte le Cerema, le Centre d'études et d'expertise sur les risques et l'environnement. 

Des dégâts qui vont coûter de plus en plus cher

En moyenne, un sinistre lié aux sols argileux coûte un peu plus de 16 000 euros par maison d'après la Cour des comptes. Rien que pour cette année, les assureurs estiment que la facture en France sera comprise entre deux et trois milliards d'euros. Ces montants vont "fortement augmenter dans les 30 prochaines années", ils pourraient être triplés selon la dernière projection de la Fédération Française de l’Assurance. 

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