Le vrai du faux. Non, il n'y a pas de poison dans certaines croquettes pour vos animaux
Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd'hui, du poison qui aurait été trouvé dans des croquettes pour animaux.
Depuis la fin du mois d'août, un message a été partagé des milliers de fois sur le réseau social Facebook. Il indique : "Que toutes les personnes qui reçoivent dans leur boîte aux lettres un échantillon de nourriture de la part de Maxi Zoo, le ramènent immédiatement au magasin ou le jettent. Un inconnu les empoisonne et les distribue. Annonce sérieuse, j'ai eu confirmation de cette alerte, il y a déjà eu des cas d'empoisonnement. À diffuser le plus possible."
Sauf que non, cette histoire est totalement fausse. Elle fait partie de ces messages qui ne vivent que parce qu'ils jouent sur nos peurs et nos émotions, en l'occurrence, la crainte pour la santé de nos mignons petits animaux de compagnie. Et même si beaucoup de personnes semblent douter de ce message, elles le partagent quand même parce que, je cite, "on ne sait jamais". Sauf que les magasins Maxi Zoo n'envoient aucun échantillon de nourriture par La Poste.
Une rumeur partie d'Allemagne
Cette histoire a commencé en Allemagne, dans la région de Hambourg. En février 2016, une personne affirme avoir reçu des faux colis alimentaires de la marque Fressnapf, l'autre nom de Maxi Zoo.
Très vite, la marque réagit en disant que si ces colis existent, cela ne vient pas de chez eux et qu'il vaut donc mieux ne pas les ouvrir et les ramener en magasin. Mais sauf qu'il est trop tard. Le message a été relayé sur Facebook. Il y aurait donc de faux échantillons alimentaires envoyés à des gens au hasard, et si c'est le cas, c'est sans doute parce qu'on y a mis du poison.
Comme tout bonne légende urbaine, il fallait que cette histoire passe les frontières. Depuis deux ans, le faux message d'alerte est passé d'Allemagne à l'Autriche, puis en Suisse et enfin en France ces derniers jours.
Maxi Zoo publie de nombreux démentis
La branche allemande de Maxi Zoo a porté plainte il y a deux ans pour tenter de tirer cette histoire au clair, mais cela n'a rien donné. Aucun faux colis n'a été retrouvé, ni à Hambourg, ni ailleurs.
Depuis, la marque tente de contrer la diffusion de la rumeur par la communication, en publiant des démentis à chaque fois que l'histoire refait surface, directement sur Facebook. C'est peine perdue. Le dernier démenti publié la semaine dernière sur le compte Maxi Zoo France a été partagé 500 fois, quand le texte de la rumeur publié le même jour par une inconnue était relayé a plus de 11 000 reprises.
"C'est vraiment dommage que les gens ne s'informent pas avant de relayer ce genre de choses, même si cela part d'une bonne intention", regrette le PDG de Maxi Zoo France. "On essaie de démentir à chaque fois, mais ce qui est publié sur internet le reste pour toujours. La meilleure chose qui pourrait arriver c'est que Facebook supprimer les messages qui relaient cette rumeur", poursuit Jan Wejbrandt.
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