Cet article date de plus de six ans.

Le vrai du faux. Non, ces images ne prouvent pas que les attaques chimiques en Syrie sont des mises en scènes

Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd’hui, l'attaque chimique en Syrie et les Casques blancs.

Article rédigé par franceinfo, Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Si la scène se déroule bien dans la région de la Ghouta orientale, rien à voir avec les Casques blancs... (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les Casques blancs sont ces secouristes que l'on voit dans les vidéos après chaque bombardement du régime en Syrie. Ils sont systématiquement accusés par les militants pro régime syrien ou pro Kremlin d'être des terroristes déguisés en sauveteurs qui fabriquent de fausses preuves de crime de guerre.

Et l'attaque sur la ville de Douma il y a dix jours n'échappe pas à la rumeur. Ainsi, ce que Paris, Londres et Washington disent être une attaque chimique de l'armée syrienne serait en fait une mise en scène des Casques blancs à la solde des Occidentaux, peut-on lire en ce moment sur Facebook.

Et pour le prouver, des images sont massivement partagées sur Facebook depuis quelques jours. On y voit des Casques blancs en plein tournage d'une scène de bombardement. 

Ces photos sont issues d'une fiction financée par le régime syrien (Capture d'écran Facebook)

Voilà donc la preuve en images que toutes ces scènes de bombardements en Syrie ne sont que des mises en scène, nous dit le compte d'une militante pro Bachar el-Assad sur Facebook.

Sauf que les photos en question ont été prises sur le tournage de Revolution Man, un long métrage financé par le ministère syrien à la Culture dont voici le synopsis : 

"C'est l'histoire d'un journaliste qui entre illégalement en Syrie pour prendre des photos de la guerre et ainsi récolter la gloire et des prix internationaux. Mais comme cela ne marche pas, il s'associe à des terroristes pour mettre en scène une fausse attaque chimique pour manipuler l'opinion internationale."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.