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"Les Restos du cœur sont très peu subventionnés"

Selon Olivier Berthe, président des Restos du cœur, son association est "très peu subventionnée" par rapport aux autres. C'est faux.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Olivier Berthe, président des Restos du coeur. © Maxppp)

Depuis les attentats du 13 novembre, les Restos du cœur sont confrontés à un double problème : les dons ont baissé, alors que les demandes d’aide ont augmenté. Une situation financière difficile qui a amené le président de l'association, Olivier Berthe, à déclarer que les "Restos du cœur sont très peu subventionnés (...) par rapport à d'autres associations ".

C’est faux, l’association n’est pas moins subventionnée que d’autres contrairement à ce que sous-entend son président. Si l'on regarde le budget 2014-2015, la grande majorité des recettes des Restos du cœur provient des dons de particuliers (50%) et des concerts ou des ventes des disques des Enfoirés (13%). Les subventions, elles, représentent 30% du budget des Restos du cœur.

Pas moins subventionnés que les autres

C’est autant que les autres associations, voire un peu plus. Selon une étude du CNRS de 2012, la moyenne des subventions publiques versées aux associations en France représente 24% de leur budget. Donc avec 30%, les Restos du cœur ne sont pas moins aidés que les autres.

Et si on prend la catégorie associative des Restos du cœur, c’est-à-dire celle des associations ayant pour but une “action sociale, humanitaire ou de santé”, la moyenne des subventions publiques est encore plus basse : 23% du budget. Là encore, l’association fondée par Coluche en 1985 est au-dessus.

Enfin, si l'on compare à d'autres associations très connues, la Banque alimentaire, c’est 31% de subventions, donc à peu près la même chose que les Restos. Pour le Secours catholique, c’est un peu moins de 8%, et pour la Fondation Abbé Pierre, c’est 1% de subventions publiques.

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