Cet article date de plus d'onze ans.

Le désamour des Belges et des Français pour la bière

La consommation de bière n'a jamais été aussi faible au pays du houblon. La Fédération des brasseurs belges envisage même de lancer une campagne de communication pour redorer l'image de cette boisson. En France aussi, la bière a de moins en moins d'amateurs.
Article rédigé par Agnès Soubiran
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Thioucou "préfère boire de la bière qui coûte un prix
normal et qui est bonne que du gin à 5 euros qui tue les asticots"
. Mais
cette étudiante belge, qui ne jure que par les demis, n'est plus prophète en son pays.

D'après la Fédération des brasseurs belges, la consommation moyenne
de bière par personne et par an a encore baissé de 4%, l'an dernier. En 40 ans,
elle est passée de 120 à 74 litres.

Une baisse constatée également en France

Damien Philippot, directeur des études Opinions à l'Ifop, a
réalisé une enquête sur le sujet (Les Français et la bière , publiée il y a un
an
). La consommation moyenne de bière est aujourd'hui de 30 litres par an et
par habitant, un chiffre qui a tendance à baisser d'année en année. Les
Français sont d'ailleurs désormais les avant-derniers consommateurs de bière en
Europe.

Cette tendance s'inscrit dans une baisse globale de la consommation d'alcool.
Et au sein de cette consommation d'alcool, la part de la bière diminue alors
que celle du vin augmente.

L'étude de l'IFOP montre aussi que la bière est avant tout
considérée comme une boisson conviviale. Et elle casse l'image d'un alcool consommé
par les personnes âgées. "Tout le monde boit de la bière en France dans
les mêmes proportions"
, selon Damien Philippot. Les différences se font
sur la façon de consommer la bière : les jeunes préfèrent la déguster "entre
amis, le soir, à la terrasse d'un café ou dans un bar"
, alors que les seniors aiment
boire leur demi le midi ou le soir, chez eux, en famille.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.